La RDC occupe la 179ème place sur 189 pays

Selon l’Indice de développement humain (IDH) 2019, la RDC occupe la 179ème place sur 189 pays. Un record honteux et indigne d’un pays qui dispose d’immenses ressources naturelles révélé dans le dernier rapport de Ocha qui fait état d’une extrême pauvreté et d’une baisse de la croissance économique.

Une situation consécutive entre autres à la forte dépendance de l’économie aux produits miniers qui exposent le pays aux fluctuations des cours mondiaux. En outre, la forte dollarisation de l’économie limite l’efficience de la politique monétaire et la faiblesse structurelle des recettes internes restreint le financement adéquat des programmes prioritaires.Le déficit en matière d’infrastructures dans la plupart des secteurs constitue une contrainte majeure au développement des activités économiques. Avant l’épidémie de Covid-19, la croissance du PIB réel était estimée à 4,3 pour cent pour 2019, un recul par rapport à 2018 (4,1pour cent) en raison du ralentissement des activités dans le secteur extractif.Pour rappel, la RDC se classait au 184me rang sur 190 pays dans le rapport « Doing Business  » de 2019 de la Banque mondiale.En 2020, la situation socio-économique est restée fragile en raison d’une inflation causée principalement par un affaiblissement du taux de change de la monnaie locale et par des chocs extérieurs liés au coronavirus.Les perspectives économiques mondiales sont inquiétantes et la Banque mondiale projetait au mois de juin une contraction de 2,8 pour cent de l’activité économique de la région Afrique subsaharienne en 2020, repli le plus fort jamais enregistré, ainsi qu’une importante baisse du PIB par habitant.Selon une analyse macroéconomique des experts de la Banque centrale du Congo (BCC), publiée en septembre 2020, la contraction de l’économie congolaise liée à l’impact de la pandémie de Covid-19 devrait finalement être moins forte que celle estimée sur la base des prévisions de mars, soit un recul du taux de croissance de -1,7% contre une chute estimée à -2,4% au départ. Ceci s’expliquerait notamment par  » le bon comportement des activités dans le secteur minier à la faveur du confinement des ouvriers dans les mines et la tendance à la bonne tenue des cours mondiaux « .Néanmoins, en ce qui concerne les finances publiques au mois d’octobre 2020,  » les opérations financières de l’Etat se sont clôturées par un déficit de 86,4 milliards de francs congolais (soit 44 millions de dollars américains), lequel a été financé essentiellement par une quotité des ressources tirées de l’appui budgétaire du FMI « .Par ailleurs, en cumul et glissement annuel, l’inflation a atteint respectivement 14,46 pour cent et 17,3 pour cent, affectant le pouvoir d’achat des ménages.77%

DES CONGOLAIS EN DESSOUS DU SEUIL DE PAUVRETE

Dans ce contexte, le niveau d’extrême pauvreté de la population reste encore très élevé en RDC. Avant la maladie de Covid-19, 77 pour cent des Congolais vivaient en dessous du seuil de pauvreté international de 1,90 dollar américain par jour et 74 pour cent – soit 44 millions de personnes – dans la pauvreté multidimensionnelle, précise le document..Une analyse des impacts sanitaires et socioéconomiques de la Covid-19 en RDC, anticipe une augmentation des inégalités existantes avec une détérioration du coefficient d’inégalité humaine (qui était de 30,9 pour cent avant la crise) causée par les effets de l’épidémie sur l’économie, le marché du travail et les conditions de vie de la population.Malgré les multiples politiques publiques annoncées, souligne la source, les inégalités demeurent entre provinces et entre milieux urbains et ruraux. En effet, en milieu rural, 32 % des ménages sont classés dans le quintile le plus pauvre comparativement à 4 % qui sont classés dans le quintile le plus pauvre dans les zones urbaines. Le secteur de la protection sociale reste caractérisé par l’insuffisance généralisée dans la couverture, la qualité des prestations sociales, l’absence d’un registre social, la faible prise en charge des indigents et des vulnérables et le manque de capacités des infrastructures dédiées.

156EME SUR 189 PAYS

Par ailleurs, selon le rapport de l’IDH 2019, la RDC est classée 156ème sur 189 pays selon l’indice de l’inégalité de genre (IIG). Cet indice prend en compte la santé procréative, l’autonomisation et le marché du travail (soit un recul de quatre places puisque le pays occupait le 152ème rang lors de la mise à jour statistique de l’IDH de 2018).Une détérioration de l’IIG est à prévoir, en raison notamment de l’impact socio-économique de l’épidémie de Covid-19 sur les personnes les plus vulnérables, les femmes en particulier. On évalue à seulement 36% la proportion de femmes ayant accès à un emploi rémunéré (hors agriculture). Avec le ralentissement de l’activité économique et la contraction du marché de l’emploi depuis le début de la pandémie, ces opportunités devraient encore se resserrer en 2021.Les inégalités de genre s’expriment particulièrement en matière d’accès aux services sociaux de base (éducation, santé, action sociale), à la justice, aux ressources (emploi, finances, terres, renforcement de capacités) et à la représentation dans les instances de prise de décisionSelon les statistiques, seulement 8 % des parlementaires sont des femmes en RDC et seulement 24 % des femmes possèdent un compte en banque. 

Forumdesas.org/acturdc.com

vous pourriez aussi aimer