KINSHASA : LE PRIX DU TRANSPORT EN COMMUN REVU À LA HAUSSE SUR CERTAINS TRAJETS

EFFETS INDUITS DES MESURES PREVENTIVES CONTRE LE COVID -19

Les conducteurs qui attribuent cette hausse aux mesures prises par le Gouverneur de la ville appellent à la révision à la baisse du prix du carburant.

La ville de Kinshasa a connu, hier lundi 23 mars, une hausse de l’ordre de 50 % du prix de transport en commun sur certains trajets, les conducteurs ont exigé hier 1000 fc sur des trajets qui coûtaient normalement 500 fc. Ce qui a rendu difficile la circulation des populations.

Des taximen se sont montrés catégoriques. Ils exigeaient 1000 FC même pour de petites courses comme le tronçon Pascal-N’djili Q I.

Les taxi-bus ont, eux aussi, revu à la hausse leur tarification. Pour des courses Pascal-Ville boulevard, ou Lemba-ville boulevard, par exemple, ils exigeaient 2000 fc, au lieu de 1000 fc habituel.

Cette hausse de prix a été observée chez les conducteurs de taxis moto. Certains d’entre eux ont triplé le prix de la course, exigeant parfois 1500 FC pour des trajets qui, jusqu’il y a très peu, coutaient 500 fc.

TROP DE PIÉTONS DANS LES RUES

La hausse de prix du transport observée hier a condamné des colonnes de piétons à emprumter la fameuse « Ligne 11 ». Si certaines personnes ont préféré faire le pied faute d’argent de transport, d’autres par contre l’ont fait par peur de se retrouver côte à côte avec des potentielles victimes de coronavirus à bord de tel moyen de transport en commun ou de tel autre.

« Je rentre à la maison à pied. L’argent de transport que j’ai prévu s’est avéré insuffisant. Malheur étant quelque fois bon, ça me permet aussi de ne pas me retrouver confiné dans un même bus avec des gens que je ne connais pas au risque de contracter le Covid-19 », déclare Roger, la trentaine révolue.

Interrogés au sujet de la hausse de prix du transport, les conducteurs pointent du doigt la baisse de leurs recettes journalières consécutive aux nouvelles mesures de prévention contre le Covid-19, récemment prise par les des autorités.

BAISSER LE PRIX DU CARBURANT

« Nous n’avons pas de choix que d’augmenter le prix du transport pour combler ce déficit. Nos patrons sont même tentés de garder leurs véhicules à la maison jusqu’à la levée de cette mesure. Nous travaillons pour ne rien gagner. Que la population nous comprenne », a déclaré un conducteur abordé à Super Lemba.

D’autres chauffeurs interrogés invitent le Gouvernement à revoir à la baisse le prix du litre à la pompe. « Ce qui nous permettra de pouvoir ne pas trop ressentir le poids de ces mesures. Sans la révision à la baisse du prix du carburant, il nous sera très difficile de respecter ces mesures », ont-ils fait remarquer.

Malgré le déploiement des éléments de la Police sur terrain, la plupart des conducteurs, surtout ceux des vieux taxi-bus de marque Mercedes, communément appelés « 207 » à Kinshasa, ont du mal à respecter les mesures prises par les autorités pour limiter la propagation du Covid-19.

VIVEMENT LE RESPECT DES MESURES

Ce constat est surtout fait dans les routes secondaires des quartiers périphériques de Kinshasa. Des conducteurs de motocyclettes embarquent deux passagers au lieu d’un seul. Même constat pour les tricycles qui prennent quatre passagers au lieu de deux.

Les taxis bus attendent l’obscurité où très peu d’agents de l’ordre sont sur la chaussée, pour marcher sur ces mesures prises par les autorités. Ils embarquent plus de passagers à bord.

Pour limiter la propagation du Covid-19 à Kinshasa, le Gouverneur de la ville Gentiny Ngobila a décidé que le bus Transco ne prenne pas plus de 20 passagers à bord. Il n’a exigé que 15 passagers pour les bus Esprit de vie, 10 pour les bus, 3 pour les taxis, 2 pour les tricycles et un seul passager pour les motocyclettes.

Forumdesas.org/acturdc.com

vous pourriez aussi aimer