Ituri: Plus de 30 personnes assassinées dans moins de 10 jours à Irumu (CRDH)

En l’espace de dix (10) jours seulement, l’on compte trente (30) personnes tuées à Irumu, dans la province de l’Ituri, par les terroristes ADF, tel que rapporte la CRDH -Convention pour le Respect des Droits de l’Homme-. Soit une moyenne de trois (3) civils tués par jour. C’est trop. Aussi curieux que cela puisse paraître, ces tueries sont perpétrées dans les zones dites libérées, où les opérations militaires conjointes FARDC-UPDF dénommées « Sujaa » sont régulières. D’où, la suggestion de Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH/Irumu, qui sonne comme un appel à la mobilisation patriotique lancé aux jeunes, pour braver la peur, se « constituer à des groupes de vigilance Wazalendo, pour combattre ces terroristes » et les poursuivre jusqu’à leur dernier retranchement.

Du 1er au 10 novembre 2023, plus de 30 civils sont tués par les terroristes ADF, dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri. Ce bilan est révélé à Opinion-info.cd par la CRDH -Convention pour le Respect des Droits de l’Homme-.

Suite à cette perte en vies humaines, cette structure sociale s’interroge sur l’efficacité des opérations conjointes FARDC-UPDF dans les zones dites libérées, telles que Mambelenga, Bunyoli, Tchabi, Ntontoli et ailleurs.

«Cette perte énorme des compatriotes tués nous pousse à plusieurs interrogations de savoir comment les opérations Sujaa FARDC-UPDF ont-elles été planifiées? Est-ce que ces opérations existent-elles ? Comment expliquer les attaques ADF du nouveau dans la chefferie de Banyali, Tchabi une chefferie proclamée zone verte il y a si peu, et le retour de la population était déjà effectif?», se questionne cette organisation.

Selon la même source, les militaires engagés dans les opérations «Sujaa» doivent montrer de quoi ils sont capables, pour mette fin à l’aventure des ADF. Par ailleurs, les acteurs de cette organisation estiment que les jeunes pourraient briser la peur et poursuivre ces ennemis une fois qu’ils attaquent un village quelconque.

«Vue la menace, nous devons nous constituer à des groupes de vigilance wazalendo, pour combattre ces terroristes», suggère Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH/Irumu.

/opinion-info.cd