Haut-Katanga : l’ASADHO déplore la situation des droits de l’homme par rapport à l’exploitation minière

Dans une déclaration faite à la presse locale à l’issue de la rencontre de renforcement des capacités organisée par le Réseau Sud Congo (RSC) ce mardi 09 novembre 2021, l’Association Africaine de droit de l’homme (ASADHO) déplore la situation de l’exploitation des mines dans les Haut-Katanga. D’après le coordonnateur national de cette structure, plusieurs entreprises minières se trouvant dans cette partie de la République Démocratique du Congo polluent l’eau, la nature et les conditions de travailleurs ne sont pas respectées voire celles des communautés environnantes.

« L’état des lieux montre tant en ce qui concerne les droits des personnes qui sont riveraines aux entreprises, ces droits ne sont pas respectés, quand nous regardons les travailleurs qui travaillent au sein des entreprises, leurs droits ne sont pas respectés et quand nous regardons l’environnement autour des entreprises, nous constatons aussi qu’il y a des entreprises qui polluent l’eau, qui polluent la nature, qui polluent les ressources qui peuvent être utilisées par les communautés. Globalement nous pouvons dire que la situation des droits de l’homme par rapport à l’exploitation des mines dans la province du Haut-Katanga n’est pas bonne », a déclaré Jean Claude Katende.

Après cela, Jean Claude Katende et son équipe ont résolu d’entrer en contact avec les sociétés minières locales pour arrêter l’hémorragie. La résolution des problèmes miniers est un impératif qui doit se résoudre beaucoup plus vite afin de sauver, non seulement la province du Haut-Katanga mais aussi la République Démocratique du Congo toute entière.

« À ce sujet, la société civile a pris l’engagement de travailler sur certains cas que je qualifierais personnellement des cas emblématiques. C’est comme celui de Somika, qui est en train de polluer la nappe d’eau de Kimilolo, c’est comme le cas de Comilu qui est en train de mettre en danger le lycée de Lwisha. Les conclusions qui se sont dégagées sont que tant en ce qui concerne la nature, les communautés mais aussi l’environnement, les droits de ceux qui sont proches des entreprises et ceux qui travaillent dans les entreprises, dans la plupart des cas, ne sont pas respectés », a-t-il martelé.

Au niveau de la sécurisation des sites d’exploitation, la même source a réitéré son souhait de la délocalisation de certains sites qui sont sécurisés par les militaires. Ce qui est, a-t-il poursuivi, « une violation des droits de citoyens car ce travail est réservé à la Police qui a une mission constitutionnelle de maintenir et de rétablir l’ordre quand il est perturbé ».

Le Réseau Sud Congo est une structure de la société civile environnementale constituée des 3 plateformes dont l’ASADHO, la Plateforme des organisations intervenant dans les Mines (POM) et du Réseau des Ressources Naturelles (RRN) avec pour mission de travailler avec les communautés locales pour améliorer la gouvernance et la transparence dans la gestion des ressources naturelles à travers le plaidoyer, le monitoring et la documentation des cas des violations des droits humains par les entreprises minières.

Acturdc.com

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