Sama Lukonde propose sa recette : sortir le budget de la dépendance à la performance des régies financières, accroître l’assiette fiscale et travailler sur la crédibilité

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Jean-Michel Sama Lukonde insiste pour l’accélération des reformes dans le secteur des finances publiques. Au cours d’un petit-déjeuner organisé lundi avec la presse de Kinshasa, le Premier ministre a partagé sa vision, en particulier pour cette année. 

« Nous avons des reformes que nous lançons dans le cadre de la digitalisation de notre système économique. N’oubliez pas que tout ceci est question des statistiques. Aujourd’hui, les moyens de l’Etat viennent principalement de trois régies: la DGI, la DGRAD et l’office de douanes ». 

A côté de cette performance de ces régies, il faut d’autres apports: « Ces secteurs ne devraient pas être les seuls qui financent le budget de l’Etat. Nous avons tous les autres secteurs porteurs. Il y a l’environnement avec notamment le fonds vert. Il y a aussi la justice. Beaucoup d’argent est récolté dans ce secteur mais il n’est pas canalisé vers le trésor. Je peux citer d’autres domaines parce que chaque ministère à des actes générateurs des recettes ». 

L’autre clé, c’est la performance au niveau fiscal.

« Il faut accroître absolument notre assiette fiscale. Ce qui doit d’ailleurs nous permettre de baisser la pression fiscale sur les acteurs économiques actuels qui eux sont répertoriés. Nous avons beaucoup d’acteurs qui sont dans l’informel. Il le sont parce que notre système ne les rassurer pas. Tous les jours le travail doit être fait pour assurer ces acteurs », a t-il ajouté.

Le tout dans un contexte marqué par la bonne gouvernance: « Les moyens venant de l’extérieur, c’est d’abord notre crédibilité. Comment nous dépensons les deniers publics. Il y a un travail qui se fait avec les bailleurs ».   

A la réunion du conseil des ministres du 11 février, Félix Tshisekedi avait insisté sur le passage vers une budgétisation programmatique. Il avait souligné que cela implique, dans le chef de tous les gestionnaires des crédits, la culture de la Gestion Axée sur les Résultats. « Une discipline budgétaire s’impose comme indice de performance. Cette dernière devrait être caractérisée dans la programmation des dépenses publiques par les principes d’efficacité et d’efficience qu’encadrent le Plan d’Engagement Budgétaire ainsi que le Plan de Trésorerie », avait-il déclaré.

actualite.cd

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