Rumeurs de coup d’État : qui a paniqué le pays samedi soir ?

Il s’agirait encore d’une enquête sur une possible conspiration qui viserait le sommet de l’État.
 
François Beya, le conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité a passé sa première nuit sous interrogatoire serré à l’Agence nationale des renseignements (ANR). Ce qui explique le degré de gravité des allégations qui peseraient sur l’individu, haut fonctionnaire de la République de son état. Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), proche parent du spécial a rapporté tard dans la nuit que François Beya a reçu la visite de sa famille, mais qu’il restait entre les mains des services de sécurité pour raison d’approfondissement de l’enquête.

Quoi qu’il en soit, cette affaire renvoie à des critiques étant donné que le dossier se trouve encore dans sa phase de renseignements, question de remonter la filière, si nécessaire. Dans plusieurs démocraties, des pareils cas se gèrent dans une indiscrétion absolue jusqu’à ce que des faits soient officiellement établis et des coupables totalement maîtrisés. A cause des fuites d’information, n’importe quel quidam s’est permis de livrer à la nation sa propre version de l’histoire. Conspiration, tentative de coup d’État, menace de déstabilisation du pays où encore d’autres versions imaginaires suffisamment hors contexte. Or, plusieurs cas similaires seraient régulièrement gérés sous d’autres cieux de manière intelligente et souteraine sans que la moindre fourmi n’en entende le bruitage.

La flambée de cette annonce sur la toile a coûté de nombreuses pertes aux hommes d’affaires et à l’économie du pays. Plusieurs activités se sont brutalement interrompues croyant que le pays était entré dans un nouveau cycle de déstabilisation certaine. Des voyages post-posés, des visites du week-end écourtées, des commerces fermés, les transports en commun subitement stoppés dans certains coins du pays et même des cabines de retrait des fonds (M-PESA, Airtel-Money, Orange-Money) achalandés dans certains quartiers de nos principales agglomérations. Beaucoup ont même décidé d’observer la matinée avant de se résoudre d’aller au culte ce dimanche par crainte de débordement sécuritaire.Mis à part l’activiste des droits de l’homme, Georges Kapiamba dont les entrées dans le régime sont fiables, il aurait été pénible de saisir le moindre détail autour de l’affaire. Or, il est question de la vie de toute la nation et de son président. C’est donc une affaire à prendre très au sérieux. Dans cet univers des rumeurs sur fond de réseaux sociaux tentaculaires, il y a lieu de vite rectifier le tir en articulant une communication idoine, régulière et juste pour fixer l’opinion nationale et internationale sur les véritables contours de cette épopée./mediascongo.net

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