Les débats dans la classe politique congolaise sont, depuis le week-end, tournés sur la question de la constitutionnalité de l’état d’urgence proclamé par le président de la République le 24 Mars dernier en raison de la pandémie de Coronavirus. Dans cette fougueuse confusion à la base de plusieurs analyses, le président du sénat, Alexis Thambwe Mwamba, a été le premier à sortir l’arme qui a explosé la dimension des débats.
Le numéro 1 de la haute chambre du parlement faisait savoir que le chef de l’État avait volontairement violé la constitution en prenant une telle décision sans au préalable se concerter avec le parlement.
Des vives réactions ont alors fusé de partout. Des juristes, politiciens, professeurs d’université et hauts cadres des institutions de la République se livraient chacun par ses convictions à l’analyse de la constitutionnalité ou non de l’acte posé par Félix Tshisekedi.
Les débats s’étaient tellement rallongés que la vraie menace qui nous guette a semblé être jetée dans la poubelle et temporairement oubliée. Une situation qui n’est pas bien passée avec satisfaction aux yeux de Seth Kikuni.
Dans tous les autres pays en dehors du Covid-19, les débats tournent autour de l’emploi, assistance aux compatriotes qui ont perdu leurs revenus, aide aux entreprises etc. Chez nous, les juristes qui gagnent de l’argent comme des vampires, créent des confusions inutiles.
— Seth Kikuni (@sethkikuni) April 13, 2020
Comme dans ses habitudes, l’ancien candidat président de la République a sorti une punchline ce soir à propos de tous ces sujets. Une attaque directe que les juristes et grands professeurs du droit constitutionnel devraient sans doute moins bien accueillir.
« Dans tous les autres pays en dehors du Covid-19, les débats tournent autour de l’emploi, assistance aux compatriotes qui ont perdu leurs revenus, aide aux entreprises etc. Chez nous, les juristes qui gagnent de l’argent comme des vampires, créent des confusions inutiles », a-t-il balancé sur son compte twitter.
Isaac Bampende / acturdc.com