Profitant de son séjour à Kikwit dans le Kwilu, le Cardinal Fridolin Ambongo s’en est pris au régime en place. Sur un ton ferme, Fridolin Ambongo n’a pas hésité de critiquer le pouvoir de Kinshasa.
Le Cardinal Fridolin Ambongo a assisté le dimanche 29 mai, à la messe de la célébration du 10e anniversaire d’épiscopat Monseigneur Timothée Bodika, Évêque du diocèse de Kikwit. Dès sa prise de parole (Homélie), le prince de l’Eglise a déploré le mauvais état de la route Kinshasa-Kiwit, qui, selon lui, « Risque de disparaître, faute d’entretien et de la multiplicité des taxes ».
Il a ensuite insisté sur l’organisation des élections en 2023 car il ne veut pas de glissement.
« À l’approche des élections, on nous fait des promesses, et l’année prochaine justement il y aura des élections, pas de glissement. Où est l’électricité de Kakobola ?», S’interroge le Cardinal devant de nombreux fidèles catholiques
Comme à l’accoutumée, sa prédication était essentiellement politique.
« L’année prochaine, personne ne glissera, Jésus-Christ n’a pas glissé après l’accomplissement de sa mission, il est rentré au ciel. Que la vierge Marie intercède pour chacune et chacun de vous » , a dit le prélat.
Et de poursuivre : « Vous devez exiger du respect des politiciens. Vous êtes un peuple responsable, on doit vous respecter.»
Pour conclure sa prédication, le Cardinal a taclé une fois de plus le pouvoir de Kinshasa.
« Rien ne marche, tout va très mal, le pays va mal et que personne ne vienne vous tromper avec des discours en vous faisant voir que vous êtes au paradis. Si la situation que nous vivons actuellement, c’est ça le paradis, je peux aller au paradis », a conclut le Cardinal Fridolin Ambongo.
Roger AMANI
