RDC : Patrick Muyaya fixe les infractions non concernées par la dépénalisation des délits de presse

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La cérémonie d’ouverture des états généraux de la communication et médias avait belle et bien lieu à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, le mardi 25 janvier dernier. Devant ses hôtes de la corporation des journalistes congolais, Patrick Muyaya a annoncé l’idée d’une réduction du taux de peine et d’un dédommagement en lieu et place d’emprisonnement du journaliste.

« il existe un débat au sein de la profession depuis plusieurs mois. Il porte sur la dépénalisation. Faut-il poursuivre ou arrêter un journaliste pour des propos tenus dans l’exercice de son métier et qui affectent la réputation d’une personne morale ou physique ? Sans entrer dans un débat de droit, je note, par exemple, l’idée qui a émergée au sein de la corporation que la dépénalisation devrait concerner la réduction de taux de peine. Cela impliquerait l’instauration de dédommagement en lieu et place de l’emprisonnement pour des infractions telles que la diffamation et l’outrage envers les autorités publiques», a-t-il dit.

Dans la foulée, Muyaya martèle sur les infractions non concernées par la dépénalisation des délits de presse :

« Les incitations à la haine tribale et à la haine ethnique, l’apologie de certaines valeurs négatives ne devraient pas être concernées par cette dépénalisation. Il est hors de question de tolérer des discours de haine qui récusent la richesse de notre diversité culturelle et nient tant les valeurs démocratiques».

Et le porte-parole du gouvernement renchéri :

« En attendant la suite à donner à cette idée de réforme, une des options préconisées vise la prise d’un moratoire sur les faits infractionnels commis par les journalistes, dans la perspective de la dépénalisation des délits de presse. A ces travaux, nous devons honnêtement nous regarder dans les yeux et nous interroger sur notre sens de responsabilité et notre professionnalisme, préalable à toute dépénalisation. Il est aussi question de protéger la vie privée et les libertés des autres».

Il sied de noter que ces travaux qui ont commencé le mardi 25 janvier dernier se poursuivront jusqu’au vendredi 28 janvier prochain. Ces assises se tiennent avec la bénédiction du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, du premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde et des présidents de deux chambres du parlement.

Gaël Hombo/acturdc.com

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