Manifestations anti-état de siège à Beni: ce que propose la société pour éviter le chaos

Les activités socio-économiques et scolaires ont normalement repris ce mardi 25 janvier, à l’est de la République, précisément dans la ville de Beni, en province du Nord-Kivu. Cela, après une journée très agitée de lundi 24 janvier, caractérisée par des manifestations populaires initiées par la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression de BENI.

Ces manifestations ont appelé à 5 journées sans activités, pour réclamer la levée de l’état de siège qui à croire les initiateurs, n’a rien produit d’important en termes de sécurité. Pour la journée de lundi, un militant du mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement) a perdu la vie, aux côtés de plusieurs autres dégâts matériels lors des altercations entre manifestants et éléments de l’ordre.

Face à cette situation, la société civile propose la voie du dialogue pour trouver un terrain d’entente entre différents acteurs, dans le but d’éviter le chaos. Pepin Kavotha son président estime que, ce sera lors ce dialogue que l’on pourra expliquer à la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression que la levée ou la prorogation de l’état de siège ne dépend pas des autorités au niveau local mais des députés nationaux.

« Il faudrait que les autorités appellent ceux-là qui ont appelé au mouvement ville morte pour essayer d’aplanir les points de vue, ce cela même l’intention de la société civile. Nous devons dialoguer. Point n’est besoin de se tirailler », a dit Pepin Kavotha.

Lors d’un entretien le lundi avec la presse de Beni, l’autorité urbaine s’est montrée favorable au dialogue. Le commissaire Supérieur Principal, Narcisse Muteba, a ajouté que la porte de son bureau est ouverte à quiconque voudrait lui parler. « Depuis que je suis à Beni, j’ai toujours dit que ma porte est grandement ouverte. Si quelqu’un veut dialoguer avec moi, il est le bienvenu. Tout le monde connait où se trouve la cour de la Mairie ».

Il sied de noter que de 34 jeunes interpellés lundi lors de ces manifestations citoyennes, 24 ont été relaxés et 10 restent en détention.

Origène Mowa/acturdc.com

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