Le paysage politique congolais se dessine avec de vives rivalités à l’approche de l’élection présidentielle. Félix Tshisekedi, président sortant de 60 ans, brigue un nouveau mandat et a déposé sa candidature samedi dernier au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ce geste a été marqué par une charge verbale directe contre le candidat Denis Mukwege, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2018.
« Le Congo n’est pas un véhicule ou un organe du corps humain pour être réparé. Le Congo est une nation. Le Congo, c’est un peuple qui a besoin de pain et de paix. Nous travaillons à lui ramener du pain et de la paix grâce à un programme très ambitieux de transformation agricole », a dit Félix Tshisekedi, allusion à peine voilée au surnom donné au Prix Nobel, l’homme qui répare les femmes.
Félix Tshisekedi a exprimé son ambition de continuer à diriger le pays en insistant sur la nécessité de fournir « du pain et de la paix » à la population congolaise grâce à un programme de transformation agricole ambitieux. Cependant, il a vivement critiqué les candidats soutenus, selon lui, par l’étranger, faisant allusion au Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege, dont la notoriété internationale est bien établie.
Je vais mettre en garde notre population face aux candidats de l’étranger. J’ai parlé de notre ambition de devenir indépendant sur le plan économique. Cela ne plait pas aux étrangers. Ces étrangers vont fabriquer des candidats. Ces candidats vont venir vous parler, faites très attention ! Ne craignez rien parce que vous êtes le plus fort », a déclaré Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter : « Il est temps de laisser tomber cette politique du passé qui consiste à soutenir des pantins et de penser pouvoir les faire élire contre la volonté du peuple (…). Vous reconnaîtrez ces gens par leurs discours quand ils se mettront ensemble ».
Le président sortant a également évoqué la notion du genre, suggérant que les candidats soutenus par l’étranger pourraient introduire des concepts étrangers qui ne correspondent pas à la culture congolaise. Il a mis en garde contre d’éventuelles alliances entre les candidats de l’opposition, affirmant que le peuple congolais restait la force motrice du pays.
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