RDC : Maisons préfabriquées au Camp Tshatshi, la situation est catastrophique .

« Nous avons visité le parc (de villas du Camp Tshatshi ), la situation est catastrophique. Il se révèle, après cette visite, plusieurs défaillances techniques notamment l’absence de viabilisation, le non aménagement du site et puis les maisons ont été tout simplement construites sur un sol meuble pouvant provoquer leur affaissement », alerte Pius Muabilu, Ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat.

Qui prévient : « en tout cas, s’il y a une forte pluie, (cet affaissement) va arriver ».

Autres défaillances constatées, le ministre de l’Urbanisme et Habitat énumère « l’absence d’études préalables du sol, de livres topographiques, de plans d’assainissement du site, l’absence d’adduction d’eau, de raccordement en électricité et d’installation domestique, l’absence de caniveaux, d’exécutoires pour la gestion et le drainage des eaux des gouttières, des fosses septiques et des puits perdu ».

En sus, « les maisons sont posées et montées sur des dalles amovibles de plus ou moins 15 centimètres, sans pilotis sur ce terrain. L’autre constat qu’on a fait, ce que le reste de maisons qui ne sont pas montées, sont jetées à même le sol, exposées au soleil et toutes les intempéries », pointe encore Pius Muabilu, qui plaide, par ailleurs, pour la reprise des travaux.

Il dit avoir battu le rappel des troupes concernées par « cette affaire », c’est-à-dire la Regideso, l’Office de voirie et drainage (OVD), la Société nationale d’électricité (SNEL), les experts de la Primature.

« Ils devraient s’associer à mon ministère, pour que chacun, en ce qui le concerne, apporte sa contribution en vue de la poursuite des travaux », indique le Ministre Muabilu.

Le construction des maisons préfabriquées dédiées aux militaires, est l’un des projets phares du Programme d’urgence du Chef de l’Etat, dit programme des 100 jours.

Elle a été confiées aux sociétés Husmal et Samibo de l’homme d’affaires libanais Samih Jammal.

Celui-ci a été condamné à 20 ans de prison pour détournement de près de 50 millions de dollars destinés à financer justement ces travaux, corruption et blanchiment des capitaux,

Même peine infligée au Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe, reconnu coupable des mêmes chefs d’inculpation.

Une nouvelle audience du procès en appel se tient en principe ce 18 septembre.

Acturdc.com

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