RDC: le Conseil supérieur de la magistrature et le gouvernement à définir les canaux pour recruter les magistrats civils et militaires ainsi les conseillers référendaires

Le Président Félix Tshisekedi a abordé la question relative au recrutement des magistrats civils et militaires ainsi que les conseillers référendaires. Dans le compte rendu de la 37e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 21 janvier 2022, il a noté que l’insuffisance des magistrats à couvrir les offices de parquet et juridictions à travers le pays et à résorber le besoin du peuple à la quête de la justice est l’une des raisons de la faible administration de celle-ci et de l’instauration de l’État de droit. 

Le Président de la République dit avoir fait ce constat au cours de ses différentes visites d’itinérances à l’intérieur du pays. Cette situation affecte aussi le fonctionnement de la Cour constitutionnelle au regard de l’accroissement exponentiel des demandes soumises particulièrement lors des contentieux électoraux.

« Pour palier à cela et dans la suite de ce qu’il a annoncé dans son dernier discours sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, le Président de la République en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions a chargé le Conseil supérieur de la magistrature de mettre en place urgemment avec le concours du gouvernement un cadre de concertation afin de définir les canaux susceptibles de rendre effectif le recrutement des magistrats civils et militaires ainsi que celui des conseillers référendaires près la Cour constitutionnelle », dit Félix Tshisekedi.

Dans son discours devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, Félix Tshisekedi avait fustigé le fonctionnement de la justice congolaise. Il avait encouragé le Conseil supérieur de la magistrature à faire fonctionner les chambres disciplinaires afin que la sanction soit la seule récompense des mauvais magistrats.

Le fonctionnement de la justice a été vivement critiqué notamment après la libération conditionnelle de Vital Kamerhe condamné en première instance à 20 ans de travaux forcés et en appel à 13 ans pour détournement des deniers publics. Si à une certaine période les efforts de l’administration Tshisekedi étaient visibles à rendre indépendante la justice, actuellement l’opinion estime que rien ne change toujours et que la justice continue d’être aux ordres des particuliers./actualité.cd

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