La coordination de la société civile du Nord-Kivu s’oppose à toute tentative d’amnistier et d’intégrer les combattants du Mouvement du 23 Mars (M23) au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Les forces vives du Nord-Kivu ont exprimé leur position dans une déclaration rendue publique ce mardi 5 avril 2022. Elles font savoir qu’accorder une amnistie ou intégrer les combattants du M23 dans l’armée, est « une gratification des agresseurs de la Nation ».
« Les forces vives du Nord-Kivu demandent au Président de la République de ne pas appliquer ou faire appliquer l’intégration militaire et polique des combattants du M23 dans l’armée. Le faire, sera considéré comme une haute trahison », lit-on dans cette déclaration.
Par ailleurs, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu demande au Chef de l’Etat d’ordonner à l’auditeur général des FARDC de lancer des nouveaux mandats d’arrêt contre les combattants du M23, au regard des faits infractionnels graves commis lors de différentes attaques menées contre les FARDC et les populations civiles.
Elle recommande également le déploiement des militaires FARDC bien équipés et motivés dans le territoire de Rutshuru pour barrer la route à la « barbarie du M23 ». Mais aussi, d’amplifier les voies diplomatiques pour que le Rwanda laisse les combattants du M23 revenir et s’aligner parmi les bénéficiaires directs du PDDRC-S [Ndr, programme de démobilisation, désarmement, réinsertion communautaire et stabilisation].
Enfin, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu appelle le Gouvernement congolais à apporter une assistance humanitaire en faveur des populations déplacées des attaques du M23 dans la région de Runyonyi et Chanzu, en territoire de Rutshuru
Origène/acturdc.com