Dans une lettre adressée au Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe avec copie pour information au Président de la République, au Premier Ministre et à la Ministre de la Fonction Publique, maître César Ilunga Musualuendu dénonce des actes de faux commis par la ministre de la Fonction Publique, Yolande Ebongo.Il base son argumentaire sur les articles 124 et 125 du Code pénal.
Le document souligne que par ses ordonnances n°18/143 et 18/143B du 27 décembre 2018, le Président de la République avait nommé par la première 47 Secrétaires généraux de l’administration publique, et par la deuxième 25. La charge était donc conférée au ministère de la Fonction publique pour leur exécution. Mais, l’exécution de ces deux décisions ont posé problème.
Dans son arrêté n°009/MIN.FP/YEB/2020 du 16 avril 2020 portant mise en place et affectations des Secrétaires généraux de l’administration publique, la ministre Yolande a altéré la vérité, selon les accusations. Elle a conféré « frauduleusement la qualité de Secrétaire Général à 16 personnes non identifiées dans les ordonnances précitées et ce, au préjudice des 28 Secrétaires généraux se retrouvant ainsi sans affectation », souligne M.Ilunga.
Pour lui, l’intention de la ministre Yolande d’insérer frauduleusement 16 personnes non identifiées dans les ordonnances, simplement dans le but de leur conférer le grade de Secrétaire Général, est une altération de la vérité punissable par la Loi. Une intention qui « non seulement […] pour procurer à ces personnes un avantage ou un profit illicite matériel et moral, mais aussi elle a entendu camoufler son forfait dans une sorte de permutation destinée à tromper la vigilance de l’opinion publique ».
Selon maître César Ilunga Musualuendu, la ministre a préjudicié les Secrétaires généraux qualifiés au profit des parvenus. Il appelle donc la justice et l’Assemblée nationale à s’impliquer dans l’affaire pour que justice soit rendue.
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