Nombril des espoirs de la RDC au début de son mandat, Félix Tshisekedi serait-il en train de connaître son déclin ? Les actions du chef de l’État sur le terrain peine à rassembler le suffrage nécessaire. La gestion des institutions publiques laisse naître un climat d’inquiétude devant lequel le peuple est un témoin assigné. « La courbe de développement de la République est très descendante », affirment certains analystes.
Les promesses non tenues froissent et refroidissent ceux qui ont porté le fils du Sphinx de Limité. Les cris de joie laissent de plus en plus la place au désespoir référencé. Elle est loin, la période où le Chef de l’État indiquait, à qui voulait l’entendre, sa volonté de «relever le niveau de vie et donner des conditions de vie modernes au plus misérable des congolais ». Hélas, c’est le rêveur de lune.
« J’avais voté pour Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo croyant qu’il allait changer les choses sachant qu’il est le fils du feu Étienne Tshisekedi. Mais, les résultats sur le terrain sont simplement catastrophiques. J’ai arrêté de croire en lui. Les politiques congolais ne laissent aucun espoir quant au développement de la République. Où allons-nous exactement ? Il y a des ténèbres épaisses sur notre chemin et tout le monde est perdu », s’est écrié David Etabo, politologue à l’Université de Lubumbashi.
Une population intransigeante à deux pas des élections
Les beaux jours entre Félix-Antoine Tshisekedi et le peuple congolais appartiendraient désormais au passé. La communion est un vocabulaire loin de tout usage populaire. Le peuple a sournoisement initié une méthode de « sanctions » en boycottant les activités du Chef de l’État, notamment la journée d’actions de grâces organisée le vendredi 30 juin 2023 au stade des Martyrs. Les gradins vides de cette structure sportive n’auraient pas permis la venue du Chef de l’État, lui dont la foi en Dieu ne se laisse effleurer par aucune hérésie. Même la sensibilisation du secrétaire de l’UDPS, Augustin Kabuya sous l’égide du Chef de l’État n’aura pas été suffisante pour drainer des foules à ce rendez-vous.
Le peuple veut voir clair. Les accusations portées contre le régime en place créent une psychose et profitent à l’opposition politique en RDC. Le peuple a divorcé d’avec l’illusion. Il veut du concret . « Le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est en perte de vitesse. Son entourage doit l’aider à recadrer ses tirs. La tournure actuelle ne peut en aucun cas lui permettre d’être réélu en décembre 2023. Le peuple ne partage plus ses aspirations en sachant combien ses projets tardent à voir le jour », a dit Mutombo Adrien, CT à l’UNILU.
Une opposition aux aguets prêt à abattre
Félix Tshisekedi Tshilombo a conscience du danger que représente l’opposition politique congolaise à l’heure actuelle. Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga seraient prêts à tout pour faire sauter le Chef de l’État de son fauteuil. L’Église Catholique, adversaires du régime en place, sert d’alarme pour la population désormais éveillée et réveillée par le désespoir. « Aucun cadeau ne sera fait à Félix Tshisekedi », dit Ensemble pour la République.
Moïse Katumbi et ses pairs seraient déterminés à aller jusqu’au bout du processus électoral. Ils sont déterminés et confiants qu’ils peuvent, en cas d’élections libres, crédibles et transparentes, se hisser à la magistrature suprême. La formation des alliances politiques et l’émergence d’une nouvelle classe politique pourraient être des éléments clés pour cette opposition d’apparence unitaire.
Gaël Hombo
