Un pan de l’histoire. Une leçon pour le présent. Des perspectives pour l’avenir. Une chose a été d’organiser des consultations marathons, du 03 au 25 novembre 2020. Une autre est de compiler des centaines de mémos et d’en extraire, après filtrage, le précieux jus. C’est, en fin de compte, le filtrat qui inspirerait au chef de l’État des décisions pour l’émergence du pays. Décisions ne s’écartant ni de la constitution, ni des aspirations profondes du peuple, encore moins de « certaines angoisses » de l’encombrant allié.
Aujourd’hui, les regards sont tournés vers le Palais de la Nation, pour un deuxième rendez-vous promis par le président de la République. On entend les griots du FCC emboucher déjà la trompette de la «cohabitation», des «élections générales anticipées jusqu’à la présidentielle» et de la «déstabilisation» du pays. Comment expliquer autrement cette agitation que par la peur des Kabilistes d’expérimenter l’État de droit ?
On peut concéder aux partisans de Kabila des appréhensions qui suscitent en eux le réflexe du chantage. Certes, ils ne sont ni sourds ni aveugles. Bien que des talibans aient boycotté les consultations, ils n’en ont pas moins suivi les péripéties, se mettant régulièrement à l’affût de la moindre déclaration faite à la presse par divers invités. Leurs analyses ont perçu une immense hostilité de la majorité populaire à leur égard.
L’heure de vérité sonnera bientôt. On sait Tshisekedi à la croisée des chemins. On sait que l’aiguille de sa boussole indique toujours «le Peuple d’abord». Bénéficiant d’un crédit non négligeable pour avoir initié et conduit personnellement les consultations – en lieu et place de bruyants ’’dialogues’’ politiques – le président pourrait réussir, sans casse, la refondation de l’action gouvernementale au travers d’une forte union sacrée de la nation. Croisons les doigts.
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