RDC : ces énormes défis qui attendent Eve Bazaïba

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Le Ministère de l’Environnement vient d’être relevé avec la nomination à sa tête d’un vice-premier ministre, nous avons cité, Mme Eve Bazaïba Masudi. Plusieurs défis de taille l’attendent dans ce secteur matriciel et transversal.

Après la remise et reprise, la nouvelle vice-premier ministre et ministre de l’Environnement se rendra en évidence d’énormes défis qui l’attendent dans ce secteur. D’abord, elle devra premièrement parfaire le travail déjà amorcé par ses prédécesseurs, pour doter la République démocratique du Congo de sa politique environnementale nationale.

Au regard du grand potentiel environnemental et climatique que représente la RDC, cette politique environnementale s’avère indispensable et obligatoire. Car la RDC est le deuxième poumon mondial en termes de biodiversité, après l’Amazonie au Brésil.

Le pays est au cœur des forêts du bassin du Congo dont elle possède à elle seule, plus de 62 % de la superficie. Aussi, les forêts occupent-elles 66,5 % du territoire de la Rdc dont la superficie est de plus de 2.345.000 Km².

Coffre-fort de la biodiversité mondiale et régulateur du climat subsaharien, la Rdc représente 7% du potentiel REDD (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts) mondial. Voilà pourquoi, elle doit absolument être dotée de sa politique environnementale nationale pour faire valoir son immense richesse écologique et ses intérêts dans la crise du climat qui secoue le monde et l’Afrique comme continent le plus vulnérable ; ainsi que son importance cruciale pour l’équilibre climatique mondial.

COP 26 : la RDC élément majeur de la solution au changement climatique

Pendant qu’elle sera en train de doter le pays de sa politique environnementale, Mme Eve Bazaïba devra également se préparer pour défendre les intérêts de la RDC lors de la 26ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), qui se tiendra en novembre prochain dans la ville de Glasgow en Ecosse au Royaume-Uni. Cette conférence organisée par la Grande-Bretagne, en partenariat avec l’Italie, sera l’occasion pour le monde entier de se réunir et de s’engager à prendre des mesures urgentes en faveur du climat.

A savoir, le changement climatique est le défi le plus important pour les générations futures. Mais dans toute l’Afrique, la hausse des températures et les phénomènes météorologiques extrêmes ont déjà des répercussions sur la vie et les moyens de subsistance des populations – bien que les nations africaines ne soient responsables que de 2 à 3 % des émissions mondiales.

Comme on peut s’en douter, 100 millions de personnes risquent déjà de sombrer dans la pauvreté à cause du changement climatique d’ici 2030, en particulier en Afrique subsaharienne, et 720 millions d’ici 2050. Aussi, 65 % des populations des nations africaines sont susceptibles d’être touchées par les conséquences du changement climatique.

Comme beaucoup d’autres pays d’Afrique, la RDC subit les effets du changement climatique, avec des précipitations plus irrégulières et des températures qui devraient augmenter. Cela aura un impact sur l’agriculture, sur les infrastructures telles que les routes et les ponts, sur la santé humaine et animale, et le risque d’inondations et de sécheresses devrait augmenter.

La RDC est responsable de seulement 0,42 % des émissions mondiales – mais celles-ci augmentent, en grande partie en raison du changement d’utilisation des terres, de l’agriculture, de la déforestation et de la dégradation des forêts. Cependant, la RDC est classée comme pays très vulnérable aux impacts du changement climatique – en grande partie en raison de sa faible capacité à réagir et à renforcer sa résilience.

En effet, dans le cadre de cette COP 26, la République démocratique du Congo est un élément majeur de la solution au changement climatique, à travers ses forêts et ses tourbières, ses puissantes rivières et les minéraux qu’elle renferme, son potentiel d’énergie renouvelable et le cobalt dans son sol. Il y a quatre principales campagnes à mener pour la Rdc particulièrement, notamment, les solutions basées sur la nature, l’adaptation et résilience, l’accès au financement et la transition d’énergie.

Les forêts fournissent des moyens de subsistance à des millions de personnes, abritent des plantes et des animaux uniques, génèrent des précipitations pour les agriculteurs, dont beaucoup se trouvent bien au-delà des frontières de la RDC, et servent de deuxième poumon de la planète. L’abondance de l’eau et les nombreux jours d’ensoleillement en RDC offrent un énorme potentiel d’énergie propre, et les ressources en cobalt de la RDC sont particulièrement importantes dans le monde entier pour le développement de véhicules à émissions zéro.

La RDC doit renouveler sa CDN pour plus de financement

La RD Congo est aussi appelée à renouveler sa Contribution déterminée au niveau national (CDN). Mais aussi d’élaborer un nouveau programme bien organisé (un plan d’adaptation solide) avec l’implication des autres acteurs comme la Société civile et le secteur privé. Ce, en vue d’avoir accès à beaucoup plus de financement international pour appuyer les différentes actions à mener à travers le pays concernant la lutte contre le changement climatique.

Un autre défi qui attend Mme Eve Bazaïba dans ses nouvelles fonctions de vice-premier ministre et ministre de l’Environnement, ce que le Gouvernement de la RDC négocie actuellement un nouveau partenariat avec l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale afin de définir des réformes et des actions ambitieuses visant à équilibrer les besoins de développement du pays avec la sauvegarde de ses forêts et de ses écosystèmes d’importance nationale et mondiale.

En outre, une question demeure : quels moyens Mme le vice-premier ministre et ministre de l’environnement, Eve Bazaïba, mettra en œuvre pour consolider et vulgariser les acquis des COP antérieures ? Surtout ceux de la COP 21 où les parties ont adopté l’Accord de Paris sur le changement climatique. A savoir, cet accord international a donc marqué une nouvelle étape dans le combat mondial pour limiter les émissions des gaz à effet de serres. Il a été ratifié par plus de 170 Chefs d’Etat et de gouvernement du monde, dont celui de la RDC, le vendredi 22 avril 2016 à New-York (USA).

Ainsi donc, la Rdc devait initier des actions d’envergure pour imposer sa vision au monde entier à cause de ses 122 millions d’hectares de forêts tropicales qui sont toutes primaires et séquestrent plus de carbones (déversés par les pays développés) autant que d’autres types de forêts. Pour illustrer, les forêts congolaises séquestrent 202 tonnes de CO2 par hectare, alors que la moyenne mondiale est de 162 tonnes de CO2 l’hectare.

Desknature.com/acturdc.com

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