Quelques jours après l’alerte du vice-ministre de la justice sur l’état de santé du directeur de cabinet du chef de l’État, des avocats français de Vital Kamerhe sont sortis de leur silence pour attirer également l’attention de l’opinion tant nationale qu’internationale sur l’état de santé de leur client devenu critique.
Dans un communiqué rendu public le lundi 30 novembre 2020, Maîtres Clara Gérard-Rodriguez et Pierre-Olivier Sur, dénoncent aussi des irrégularités dans la procédure judiciaire en appel dans le cadre du procès 100 jours. Ils font savoir que les avocats de Vital Kamerhe n’ont plus contact avec leur client.
« Alors qu’il était en détention à la prison de Makala, nous avions un contact quasi journalier avec lui (d’avril à septembre 2020). Mais, depuis la reprise du procès devant la Cour et son transfert dans un lieu tenu secret, nous ne pouvons plus le joindre, tandis que lui-même ne prend plus contact avec nous, et qu’il semble que ses avocats congolais ne parviennent pas à le rencontrer. Enfin, nous recevons de la part de ses proches, des informations parcellaires et contradictoires, dont l’évidence est qu’elles sont bridées par une crainte insurmontable », peut-on lire dans ce communiqué.
Toujours dans le même document, ces avocats français indiquent que « l’Ambassade de RDC en France nous a refusés deux fois l’octroi d’un visa, au seul prétexte que nous sommes Avocats français. Nous nous sommes au tribunal de grande instance de Kinshasa rapprochés en vain des autorités diplomatiques françaises au plus haut niveau ».
Par ailleurs, ils expriment leurs inquiétudes concernant la procédure encore pendante à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Pour eux, cette procédure « est contraire au droit à un procès équitable ».
A cet effet, le Groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire et du Rapporteur spécial sur le droit à la santé a été saisi.
Il sied de rappeler que le 24 novembre dernier, Bernard Takaishe, vice-ministre de la justice, a rendu visite à Vital Kamerhe au centre hospitalier Nganda à Kinshasa. Il avait fait savoir qu’une possibilité d’évacuation du président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) à l’étranger était envisageable.
Bien avant la visite du vice-ministre de la justice, des cadres de l’UNC avaient à maintes reprises alerté sur l’état de santé critique de leur leader Vital Kamerhe condamné à 20 ans de prison dans une affaire de détournement des fonds destinés aux travaux du programme de 100 jours de Félix Tshisekedi.
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