Le secrétaire général de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Devos Kitoko préconise la suppression imminente de l’infraction d’«outrage au chef de l’Etat» dans le code pénal de la République démocratique du Congo.
D’après lui, cette infraction est le moyen par lequel les dictateurs utilisent pour confisquer la liberté d’expression des Congolaises et Congolais.
«La seule chose que je déplore, est que l’infraction d’outrage au chef de l’État, est un instrument que les dictateurs utilisent pour réduire au silence toute personne ou groupe de personnes qui critiquent les dérives sectaires et autoritaires d’un régime illégitime et aux abois. Il faut élaguer cette infraction dans notre code pénal si réellement nous aspirons à un État de droit » a déclaré à Ouraganfm.cd, Devos Kitoko.
L’opposant ajoute qu’il existe une impartialité aiguë dans le traitement des dossiers, à cause de rivalités qui règnent entre le FCC et le CACH au sein des instances judiciaires du pays.
«La justice congolaise est à l’agonie. Sa situation matérielle, financière, humaine et technique est assimilable à un condamné à mort en attente de son son exécution. L’évidence qui s’impose à l’observation de tous est qu’il y deux camps qui se dessinent au sein notre appareil judiciaire. Nous avons certains juges et magistrats proches du FCC et d’autres dits de l’État de droit proches de Félix-Antoine Tshilombo ou de son Camp. Ce qui entame l’impartialité dans le traitement des dossiers. Donc, les arrêts de la justice sont aujourd’hui tributaires du camp politique de l’accusé et de la perception que se font les juges de l’orientation de l’action du citoyen à la barre».
Barnabé Isombia a été jugé en procédure de flagrance au tribunal de grande Kinshasa/Gombe et condamné à trois ans de servitude pénale principale le samedi 28 novembre 2020 pour offense au chef de l’Etat et menaces d’attentat.
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