Politique : Tshisekedi-Kamerhe, sommes-nous sur le chemin de la rupture ?
Depuis des jours, la scène politique congolaise est bien plus chargée par autant d’affaires qu’il n’y en avait encore eu depuis le début de l’année. Après des débats sur la constitutionnalité de l’ordonnance du chef de l’État proclamant l’état d’urgence, c’est la saga judiciaire qui continue son bonhomme de chemin, et elle risque de ne pas être sans impact dans le sillage présidentiel.
On compte le nombre de jours, 8 depuis la mise en détention provisoire de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président de la République. Il est reproché au président de l’UNC le détournement d’une somme d’argent encore non estimée allouée à l’exécution des travaux du programme de 100 jours lancé par Félix Tshisekedi quelques semaines après son accession à la magistrature suprême.
Mais l’affaire prend des dimensions et décidément, Vital Kamerhe ne manque pas à l’heure qu’il est des raisons de se faire du mouron. En plus d’être dans l’œil du cyclone et d’en courir une peine plus grave qu’il n’y paraît, l’ancien président de l’Assemblée Nationale risque également de perdre son poste de Dircab du Chef de l’État. Même en prison, il continue à l’être car le président de la République n’a pas (encore) signé une quelconque lettre de sa révocation, pour nommer son successeur, intérimaire soit-il. Ceci ne serait plus qu’une question de temps, croient savoir certaines sources proches de la Cité de l’Union Africaine.
Les jours de Vital Kamerhe en prison sont partis pour durer après le rejet par les juges de la demande de liberté provisoire transmise par ses avocats. Une situation qui pourrait pousser FATSHI à penser autrement, c’est-à-dire à la nomination d’un nouveau Dircab, car difficile d’être à la fois détenu (même non encore jugé) et chef de l’administration du premier d’entre les congolais.
La rupture entre Felix Tshisekedi et Vital Kamerhe est-elle en train de prendre forme ? Pour l’heure rien n’est aussi assez solide pour démontrer le contraire. La réputation de VK est actuellement polluée par plusieurs dossiers de malversations financières dans lesquels il revient tel un refrain. Le président Tshisekedi en pincerait-t-il pour l’idée de garder avec lui un homme, un allié jugé comme une pierre d’achoppement à l’exécution de sa vision ? Pas très sûr.
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir du tandem FATSHIVIT. Pendant ce temps, c’est le Directeur de cabinet adjoint, Kolongele Eberande qui coordonne des opérations à la présidence, en d’autres mots, c’est lui qui assume tacitement l’intérim de Vital Kamerhe en attendant (peut-être) sa confirmation qui sait…
Isaac B’ampendee/Acturdc.com