Politique : L’étau se resserre autour de Thambwe Mwamba.

Parti comme un feuilleton ordinaire, l’accrochage entre Alexis Thambwe Mwamba et la sénatrice Bijoux Goya risque d’être bien plus qu’un simple conflit entre individus. Le président du sénat avait, lors de la plénière de jeudi dernier, révélé beaucoup de choses moins bonnes à entendre sur Bijoux Goya, pendant que cette dernière ne faisait que demander des explications sur le coût réel des travaux de modernisation du sénat et même sur l’attribution des marchés aux entreprises ayant été commises à ces travaux.

 

Ces escalades verbales signes d’une véritable adversité extra-professionnelle ont fait couler beaucoup d’encres et de salives dans l’opinion publique. Plusieurs réseaux des femmes ont exigé des excuses publiques à Alexis Thambwe Mwamba. Les femmes FCC, paradoxalement, décidaient de prendre le sens inverse, c’est-à-dire charger Bijoux Goya, soulignant qu’elle n’était pas à son premier forfait.

 

Alors que le senatgates semblait plonger dans l’oubli, voilà que deux grandes organisations viennent de rebondir sur l’affaire espérant la pousser plus loin que le bout du nez. L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), ainsi que le Groupe de Réflexion et d’Échanges sur les Marchés publics en RDC (GREM asbl) ont fait savoir dans un communiqué conjoint signé le mardi 5 mai, qu’ils restent favorables à un audit complet sur l’exécution des travaux de modernisation des bureaux du sénat. Un audit qui devra être réalisé par la Cour des Comptes.

 

Ces organisations notent que lesdits travaux n’ont pas respecté la procédure de passation des marchés publics. L’audit sollicité consistera ainsi à identifier l’entreprise titulaire du marché ; ses liens capitalistes ou autres avec les membres du bureau du sénat et ses capacités professionnelles, techniques et financières à exécuter les travaux dont il est question. De quoi verser encore de l’eau chaude sur le dos d’Alexis Thambwe Mwamba qui s’est montré opaque au moment de répondre à la préoccupation soulevée. À côté de ça, une plainte contre le président du sénat est sur la table du procureur près la Cour de Cassation, l’auteure n’est personne d’autre que sa collègue sénatrice Bijoux Goya.

 

Toujours dans ce communiqué de l’ODEP et GREM, il est révélé que l’absence du budget pour le marché dans la loi des finances et le souci de moderniser les locaux du sénat ne sont pas un motif valable pour privilégier l’attribution de gré à gré » prévu à l’article 42 de la loi numéro 10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics. Ainsi la démarche entreprise par les autorités du sénat constitue un obstacle rendant irrégulière la passation dudit marché en vertu de l’article 6 point 3 et 4 de la même loi.

 

Dossier à suivre !

 

Acturdc.com

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