Noël Tshiani Mwadianvita, candidat malheureux lors de la présidentielle de 2018 n’a pas tardé à réagir à la lettre du président national de l’Ensemble pour la République adressée au président Félix Tshisekedi. Dans son verbe, le politique fait savoir que la lettre de Moïse Katumbi est non seulement «une manipulation, mais aussi un chantage de mauvais goût». L’homme de la congolité souligne le fait qu’on ne peut pas envoyer une correspondance au président de la république et la mettre en même temps sur la toile.
«Dicter au président de la République ce qu’il doit faire et le publier dans les réseaux sociaux, est non seulement indécent et un manque de tacts mais surtout de la manipulation et du chantage de mauvais goût à l’égard du magistrat suprême. Quel est ce pays qui se gère comme-ça ?», a réagi Noël Tshiani via son compte Twitter.
Il convient de noter que dans sa lettre du 18 octobre 2021 dont une copie est parvenue à la rédaction de acturdc.com, Moïse Katumbi demandait au président Félix Tshisekedi de rejeter la liste des membres du bureau du la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) entérinée par l’Assemblée Nationale. L’homme de Kashobwe demande au magistrat suprême de faire comme ce fut le cas avec Ronsard Malonda. Un candidat non consensuel violerait les lois d’organisation et de fonctionnement de la CENI.
« Hier, vous avez rejeté une première fois et à juste titre une première liste non consensuelle. Nul ne peut envisager un seul instant qu’aujourd’hui vous puissiez avaliser le travail partisan d’une commission paritaire contestée au risque de rejeter sur la CENI un tel voile de suspicion qu’il lui sera impossible d’accomplir sa mission d’organiser, en toute indépendance, neutralité et impartialité des scrutins libres, démocratiques, transparents, inclusifs», disait Moïse Katumbi.
Le choix stratégique du remplaçant de Corneille Nangaa ne cesse de créer des polémiques au sein de la classe politique congolaise. Si certains Partis politiques comme l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) sont d’accords, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Lamuka avec son coordonnateur Martin Fayulu et quelques autres partis sont contre ce choix. Ils trouvent derrière cet entérinement de la chambre base du parlement un forcing politique pour créer un cafouillage électoral en 2023.
Gaël Hombo/acturdc.com