Le Sénat sollicite l’appui de la Chine au Conseil de sécurité pour le retrait immédiat du M23

Le Sénat de la RDC a sollicité le soutien de la Chine au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour imposer au « Mouvement du 23 mars » (M23) son retrait immédiat et sans condition du territoire congolais.« La Chine peut nous aider à faire taire les armes en demandant au Conseil de sécurité un cessez-le-feu immédiat et un retrait sans condition du M23 des positions qu’il occupe à l’Est de la RDC et ce, conformément au communiqué final de Nairobi », a affirmé le premier vice-président du Sénat, Eddy Mundela Kanku.

Il s’est entretenu, vendredi par visioconférence, avec son homologue chinois, Ding Zhongli, à qui il a demandé de plaider auprès du Conseil de sécurité de l’ONU l’arrêt des hostilités dont les populations civiles sont victimes dans l’Est de la RDC.

« Nous pensons que la Chine, en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, a un rôle important à jouer, celui de se tenir aux côtés des Congolais qui souffrent de l’indifférence de la communauté internationale face au drame qui sévit à l’Est de la RDC », a déclaré le premier vice-président de la chambre haute du Parlement.

Il a fustigé le soutien en hommes et en logistiques du Rwanda aux activités du groupe terroriste qui écume la province du Nord-Kivu, où il occupe quelques localités, mettant en péril la vie des paisibles citoyens.

« Le Rwanda a en réalité des velléités expansionnistes avec comme intérêt principal, l’appropriation de nos minerais et pour ce faire, il s’active à déstabiliser l’Est du Congo pour créer une zone de non droit en vue d’assouvir ses appétits criminels », a-t-il affirmé à Ding Zhongli.

Une revendication légitime sur la sécurité de la RDC

Le vice-président du comité permanent de la l’Assemblée nationale populaire et président du comité central de la ligue démocratique de la Chine, Ding Zhongli a affirmé avoir accueilli à bras-le-corps, le plaidoyer du Parlement congolais.

« Nous comprenons votre analyse sur le développement des relations bilatérales, sur les principes, et votre proposition sur la coopération pragmatique entre les deux pays, et nous comprenons parfaitement votre revendication légitime sur la sécurité et le développement de votre pays », a réagi Ding Zhongli.

Intensification des activités du groupe d’amitié RDC-Chine

Les deux personnalités ont évoqué aussi le renforcement des relations bilatérales entre Kinshasa et Beijing.

Ils ont relevé la nécessité d’intensifier les échanges entre les deux nations dans le cadre du groupe d’amitié RDC-Chine.

« Il est nécessaire notamment d’intensifier les activités dans le cadre du groupe d’amitié RDC-Chine telles que les missions d’échanges et de partage d’expériences, l’octroi des bourses d’études dans le cadre de la formation scientifique et technologique de jeunes talents congolais », a dit le sénateur congolais.

Eddy Mundela Kanku et son homologue Ding Zhongli se sont également penchés sur l’installation en RDC d’une filiale de la Banque de développement chinoise et le renforcement de la coopération militaire et économique, avec notamment la construction en RDC des usines de transformation des minerais.

Le Premier vice-président du Sénat a salué les efforts consentis par les deux pays dont la coopération bilatérale vient de totaliser 50 ans d’existence, avant d’émettre le vœu de voir cette relation d’amitié s’étendre dans plusieurs domaines d’activités.

« Le renforcement de la coopération culturelle entre les deux pays doit se faire aussi à travers notamment la connaissance du mandarin par les Congolais, et des langues congolaises par les Chinois », a-t-il soutenu.

Pour ce faire, le sénateur Eddy Mundela Kanku a émis le vœu de voir s’ouvrir en RDC des Centres d’apprentissage du mandarin à grande échelle, à l’instar de « Congo American Language Institute » (CALI) pour la langue anglaise.

Ding Zhongli a, quant à lui, souligné le renforcement de la confiance politique et le soutien mutuel sur les questions touchant aux intérêts capitaux de part et d’autre.

Pour lui, Kinshasa et Beijing doivent aussi renforcer la solidarité et la coordination dans les affaires internationales et régionales afin de préserver leurs intérêts communs et ceux de l’ensemble des pays en développement. « Nous entendons renforcer la coopération en matière de formation professionnelle et l’organisation des séminaires afin de former plus de talents pour nos institutions », a argué l’homme d’Etat chinois./mediascongo.net

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