C’est sur la place publique que le gouverneur de la Ville Province de Kinshasa, Gentiny Ngobila a lavé les linges de la gestion de son prédécesseur, André Kibunta. Le chef de l’exécutif provincial n’a pas fait les choses dans la dentelle pour clouer au pilori celui qu’il a remplacé à la tête de la capitale Congolaise il y a tout juste 11 mois, André Kibunta.
Invité dans l’émission Équipe Nationale, le gouverneur a évoqué tous les aspects brûlants et n’a pas échappé à l’épineuse question de l’insalubrité de la ville de Kinshasa. Abordant cet aspect, Gentiny Ngobila se dédouane et charge son prédécesseur : “La situation [d’insalubrité] dans laquelle nous avons trouvé Kinshasa n’est pas la même aujourd’hui. Le mal était profond. Pour finir ça d’un coup c’est quand-même difficile”, dit-il.
Face à au défis d’assainir Kinshasa, le gouvernement provincial manque de moyens conséquents contrairement à la période où Kibunta régnait sur la ville : “Sur le plan économique, déjà à l’époque du Premier ministre Matata, d’ailleurs quand il était ministre des Finances, il donnait systématiquement à la BCeCO plus de 1.200.000 USD par mois. Il travaillait avec 44 ONGs sur 67 sites à travers la ville”, fait savoir Gentiny Ngobila.
Depuis son avènement à la tête de la ville de Kinshasa, le gouvernement provincial manque des ressources financières pour employer les Organisations Non Gouvernementales dans l’assainissement du milieu urbain : “Après ça, il donnait à la ville de Kinshasa 394.000 dollars. Mais depuis que nous nous sommes arrivés, les 394.000 dollars là nous ne l’avons eu qu’une seule fois tous les 11 mois. Donc, on s’est rendu compte, du jour au lendemain, que comme nous n’avons pas des contrats avec ces ONGs là, la ville commençait à devenir de plus en plus sale”.
Entre manque de financement et grèves, l’insalubrité a commencé à gagner du terrain : “Ces ONG qui travaillaient dans le secteur d’insalubrité avaient entamé la grève. Mais pendant ce temps-là, elles prenaient des immondices de la citer pour les jeter dans le centre-ville. On était surpris”. Pour endiguer ce fléau, le gouvernement provincial travaille avec quatre Organisations : “Pour l’instant, on travaille avec environ 4 ONG et nous avons mis les bourgmestres en contribution. Chacun doit savoir comment il doit s’occuper de sa commune”.
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