Le député national Jean-Baudouin Mayo s’est exprimé au sujet de l’enterinnement des nouveaux membres de la commission électorale nationale indépendante. L’ancien vice-premier ministre, ministre du budget affirme qu’il n’y a pas eu forcing de la part de l’assemblée nationale. Pour lui, tout le monde attendait de l’assemblée nationale l’enterinnement des membres de la commission électorale nationale indépendante.
À l’en croire, l’assemblée nationale en tant que assemblée parlementaire s’est assumée mais aussi la majorité s’est imposée.
“Passage en force, je ne suis pas de cet avis, l’assemblée nationale de qui tout le monde attendait finalement la décision d’enterinnement s’est assumée. D’une part on dit que nous avons pris beaucoup de retard d’autres part on reproche à l’assemblée nationale de s’être acquitter de son devoir dans le temps finalement on se demande qu’est ce que l’on veut ? Nous sommes un parlement, une assemblée parlementaire, vous avez vu dans beaucoup de parlement ici au monde parfois d’échanges des coups, vous avez déjà assisté à ça, il s’est agi d’une opposition qui a voulu bloquer le processus, qui a voulu empêcher la tenue régulière d’une plénière mais la majorité s’est imposée, c’est pour cela que la majorité elle s’est assumée et elle a décidé”a dit à ACTUALITE.CD ce lundi 18 octobre 2021 Jean-Baudouin Mayo Mambeke.
Réagissant à la question de savoir l’assemblée nationale ne devrait-elle pas encore attendre le temps de trouver un consensus entre le groupe des six Confessions religieuses et la Cenco et l’ECC ? L’ancien secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolaise explique :
“Vous savez que ce processus est organisé par loi organique portant organisation et fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante et par la charte qui organise les confessions religieuses. La charte comme la loi organique sur la Ceni donne comme premier mode de décision le consensus, en cas d’echec le vote, alors le consensus a échoué, moi même j’appartiens à l’une de deux confessions religieuses qui n’ont pas accepté finalement le rapport de six autres mais je crois que ce problème là, il faut le régler au niveau de la loi de la Ceni et au niveau de leur charte mais ici qu’il s’agisse de la loi, qu’il s’agisse de leur charte les deux confessions religieuses très importantes, de grandes Confessions, j’appartiens à l’une d’entre elles l’ECC pour ne pas la citer mais les deux confessions n’ont pas pris des précautions même nous tous ici les législateurs, on a pas pris des précautions pour donner une preminence à certaines confessions religieuses, une sorte de droit de véto, ça n’existe pas maintenant”a-t-il dit.
Et de poursuivre :
“On fait quoi nous avons devant nous la loi et la charte, on fait quoi ?le consensus n’a pas eu lieu, le Président Mboso a suscité le consensus à plusieurs reprises, celui-ci n’a pas eu lieu, le vote, il n’a pas été convoqué formellement mais ce sont les mêmes acteurs d’une part, le Président de la plateforme qui n’appelle pas la plénière pour le vote d’autres part il y a les six confessions religieuses qui ont coalisé, qui se sont cristallisées autour d’un candidat, rien n’allait changé dans ces conditions là,si non que perdre du temps pour rien, l’assemblée nationale s’est assumée, qui t’a corrigé les erreurs pour les fois à venir”.
L’Assemblée nationale a entériné 12 sur 15 membres de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) après l’adoption du rapport de la commission chargée d’examiner les dossiers individuels des candidats.
Trois postes réservés à l’opposition sont restés vacants. L’opposition dénonce la manière dont le processus s’est déroulé dans le cafouillage dans le seul but de mettre en place une commission électorale nationale indépendante aux ordres. Ensemble pour la République via ses groupes parlementaires MS-G7 et AMK et Alliés a également dénoncé la même chose et n’a pas désigné officiellement ses délégués mais un de ses élus a été désigné au poste de rapporteur adjoint.
Après cette étape, la résolution sera envoyée au Président de la République en vue de procéder à leur investiture et ensuite succéder à l’équipe Nangaa qui est hors délai depuis près de 2 ans déjà.
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