Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde ne dissimule, pour rien au monde, sa rage de doter les Congolais d’une carte d’identité, après près de 40 ans depuis les dernières opérations de recensement en RDC. Le chef du gouvernement l’a rappelé lundi 14 février 2022 à la faveur d’un déjeuner de presse avec les patrons des médias du pays au Pullman Hôtel de Kinshasa.
A l’occasion, le Chef du gouvernement a insisté sur l’équivoque à lever entre le recensement, voulu pour avoir un fichier d’identité nationale et permettre aux Congolais d’avoir finalement une carte d’identité, et l’enrôlement des électeurs en prévision des échéances électorales à venir. « Il s’agit de deux opérations tout à fait distinctes, qui ne vont pas se chevaucher », a rassuré Sama Lukonde devant la crème des crèmes presse congolaise, martelant que l’action d’identification de la population ne va en rien retarder la tenue des élections.
« Nous irons aux élections avec une carte d’électeur. Mais rien n’empêche que le recensement de la population de l’ONIP débute concomitamment. Les deux institutions travailleront ensemble sans que chacune ne perde son autonomie », a dit Sama Lukonde dans une posture convaincante qui laisse entrevoir que des mécanismes sont déjà pris pour éviter qu’une opération ne piétine sur l’autre.
Sa seule détermination est que « nous puissions nous assurer de revenir dans la norme ». Pour y arriver, le PM Sama Lukonde a sollicité l’accompagnement des médias… et aussi, pour donner un plus grand écho aux actions de son gouvernement, menées conformément à la vision du Président de la République Félix Tshisekedi. Il a dit reconnaître le contexte difficile dans lequel travaille le journaliste Congolais, non sans dire toute sa détermination à assurer la mise en œuvre des résolutions des états généraux de la Communication et médias, tenus en janvier dernier à Kinshasa.
Par ailleurs, profitant de son échange avec la presse, le locataire de la Primature a appelé à la rationalisation du budget de la CENI pour qu’il soit « plus réaliste », tenant compte de la situation globale du pays. Selon Sama Lukonde, la Centrale électorale a présenté un budget de 640 millions de dollars cette année contre 100 millions de dollars l’année dernière. A scruter ses propos, il est difficile de composer avec une telle prévision. De là, son appel à « parvenir à un budget plus réaliste ». Pour lui, c’est « le mieux à faire »./opinion-info.cd
