L’Église du Christ au Congo (ECC) croit fermement qu’il y a urgence que « les hommes et les femmes qui ont la responsabilité dans la gestion mais aussi la responsabilité des vies des millions des Congolais puissent s’asseoir et se parler pour préserver le « vivre ensemble ». Elle a exprimé ce souhait hier mardi 8 novembre dans un communiqué signé par Mgr Gabriel Unda et Mgr Idore Nyamuke, respectivement modérateur national et 1er vice-président.
Cet appel fait suite au retournement de la situation politique actuelle en RDC. L’ECC dit demeurer dans la prière, en appelle au respect de la Constitution et exhorte, par ailleurs, les filles et fils de la RDC à œuvrer ensemble pour la paix, la sécurité, le développement et l’intégrité territoriale.Dans la même veine, l’ECC déplore le saccage au sein du Palais du peuple, « symbole de notre démocratie par des élus du peuple et condamne les déclarations incendiaires qui ne présagent pas la paix dans la vie des Congolais ».
L’Eglise protestante fait savoir qu’elle espère que « les auteurs de ces actes ignobles ne resteront pas impunis et doivent répondre de leur barbarie devant la justice ».Lisant les signes des temps, l’ECC constate « avec amertume » que la crise au sein des institutions issues des élections de 2018 s’enfonce davantage. Cette crise, poursuit cette église, « entraine avec elle le manque de collaboration et d’harmonie entre les institutions, l’interprétation partisane de la Constitution, des discours de haine et de division avec comme point de chute la recrudescence d’actes de barbaries ». Tous ces maux « sont poussés par un esprit de destruction, lequel prend l’ascendance sur la résolution des différends et conflits par voie de dialogue conformément au respect de la Constitution ».
L’ECC indique avoir suivi avec attention le discours du Président de la République prononcé le dimanche 6 décembre, à l’issue des consultations nationales qu’il a initiées et en prend acte.
Elle note qu’à travers ce discours, « le Président de la République est animé d’un esprit de voir le vécu des Congolais être amélioré ». Une initiative qu’elle salue et dit attendre la concrétisation.Pour l’ECC, il s’en suit aussi que le mot du Président de la République a été déclencheur de la rupture au sein de la coalition au pouvoir, FCC-CACH « qui n’est pas restée sans incidence dans l’architecture institutionnelle et politique de la RDC ».
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