CENI : Denis Kadima dans les beaux draps, la CASE interpelle Félix Tshisekedi

La Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) a invité le président de la République, Félix Tshisekedi à « chasser » Denis Kadima de la CENI de toute urgence, car prévient-elle, « les actes que pose ce dernier en toute impunité lui seront électoralement comptés ».

La CASE charge le président de la centrale électorale d’avoir désigné de manière unilatérale des « prétendus experts » chargés de l’audit externe du fichier électoral. Selon cette structure, la Sud-africaine Janet Love, le Malawite Muhabi Lufu et les Congolais Joseph Topangu, Kabata Kabamba et Vianney Nzanzu, « ne sont rien d’autres que ses anciens copains avec qui il a travaillé chez EISA (Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique) depuis l’Afrique du Sud ».

Se disant ni informée, ni impliquée, ni concernée par « une quelconque aventure personnelle de Denis Kadima », la CASE affirme que parmi ces experts, Denis Kadima a aligné « ses frères de tribu identifiés comme proches de l’UDPS (parti présidentiel) pour lui permettre de berner toute une nation après avoir pollué l’inscription des électeurs ».

« Comme nous l’avions dit dans nos précédentes communications, nous étions suffisamment informés de toutes les combines que Monsieur Kadima avait manigancées. Il n’a fait que préparer ses potes pour venir certifier toutes les faussetés qu’il présente comme statistiques des électeurs », a dénoncé Simaro Ngongo, président de la CASE.

Au regard de ces éléments, la CASE met en garde les cinq experts « recrutés en catimini » par Denis Kadima que s’ils acceptent de jouer un quelconque rôle destructeur d’audit, ils seront responsables de toute situation qui en résultera.

L’audit externe du fichier électoral a déjà démarré, en dépit des contestations de l’opposition et de certaines organisations de la société. Il va s’achever, selon le délai fixé par la CENI, le 20 mai.

Dans leur rapport final d’observation électorale sur la révision du fichier électoral, les Églises catholique et protestante ont recommandé à la centrale électorale de convoquer, en toute urgence, un cadre de concertation autour des problèmes majeurs qui entourent le fichier électoral. Il s’agit notamment de la problématique des centres d’Inscriptions qui n’ont pas été retrouvés sur le terrain, de la question des machines qui ont été retrouvées entre les mains des individus, les cas des centres n’ayant pas ouvert et ceux ayant connus des dysfonctionnements, etc./mediascongo.net

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