Carnage à Goma : rappel à Kinshasa du gouverneur militaire et suspension de 2 officiers de la Police

Le gouverneur militaire du Nord-Kivu est désormais rappelé à Kinshasa pour consultation après le carnage qui a coûté la vie à une quarantaine de civils à Goma (Nord-Kivu) le 30 août dernier.

L’annonce a été faite tard dans la nuit du lundi à ce mardi 5 septembre par Peter Kazadi, ministre congolais de l’Intérieur qui est à la tête d’une délégation gouvernementale dans le cadre des enquêtes sur ce drame.

Également, en plus de l’arrestation du colonel Mike Mikombe, commandant de la Garde républicaine ainsi que du commandant Bawili du 19e régiment, les autorités congolaises ont décidé de suspendre et de rappeler à Kinshasa 2 responsables de la police à Goma.

Il s’agit de Bongo Wifema José, commandant en charge des opérations et du commissaire supérieur Luna Kimanga Martin, commandant en charge des renseignements de la police dans la ville.

Outre ces mesures, le régime de Kinshasa a décidé de prendre en charge les obsèques des victimes et de libérer les militants des mouvements citoyens arrêtés en marge de la situation de ces derniers jours à Goma.

« […]L’organisation digne des obsèques du policier tué par lynchage par les membres de ce mouvement mystico-religieux. Il est également décidé de la prise en charge des obsèques de toutes les victimes. Il y a la libération de tous les militants des mouvements citoyens appréhendés à l’occasion des évènements qui se sont déroulés. L’identification de toutes les églises du Nord-Kivu, après avoir identifié toutes les églises, on va fermer toutes celles qui ne répondent pas aux exigences légales. Nous avons également instruit le gouverneur pour que tous les blessés soient pris en charge par la province », a expliqué à la presse Peter Kazadi.

Rappelons-le, le mercredi 30 août 2023 a été sanglant en ville de Goma. 43 personnes ont perdu la vie ce jour-là alors que les forces de défense et de sécurité tentaient d’étouffer dans l’œuf une manifestation anti-ONU initiée par la secte mystico-religieuse dite Wazalendo.

Des voix se sont levées au pays pour condamner l’agissement de l’armée. Pour tirer la situation au clair, Félix Tshisekedi a dépêché au Nord-Kivu 4 membres du gouvernement, entre autres les ministres de l’Intérieur, de la défense, des droits humains ainsi que le vice-ministre de la justice.

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