Affaire Chebeya : Joseph Kabila “un peu plus libre chaque seconde qui passe”

Les rebondissements ne cessent d’augmenter dans l’affaire du meurtre du défenseur de droits de l’homme, Floribert Chebeya et de son chauffeur, Fidèle Bazana. L’étau se desserre de plus en plus autour de Joseph Kabila malgré le nombre de fois où il a été cité entant que “responsable intellectuel du meurtre”.

Dans la recherche de la vérité sur le meurtre de ces deux vaillants travailleurs de droits de l’homme, l’auditeur général a, le mercredi 02 mars 2022, indiqué que les allégations portées contre Joseph Kabila comme étant l’auteur intellectuel du meurtre des défenseurs de droits de l’homme n’ont été accompagnées d’aucun élément de preuve. Dans une situation complexe comme celle-là et conformément à la vertu du droit, la présentation des pièces à conviction est obligatoire.

Dans le réquisitoire du ministère public, ce dernier déclarait que « Paul Mwilambwe a affirmé que Christian Kenga Kenga lui avait dit que l’ordre est venu de Joseph Kabila». Cette allégation n’a pas été suffisamment appuyée par d’autres éléments ou moyens pour impliquer le sénateur à vie.

Il aurait fallu que la Haute cour militaire autorise la comparution des personnes citées par Mwilambwe pour la confrontation afin d’élucider cette question, a, dans son allocution estimé l’auditeur général.

« Le souhait aurait été que les personnes citées soient invitées par la Haute cour pour respecter le principe du contradictoire », a-t-il indiqué.

Rappelons que Joseph Kabila a été cité par Paul Mwilambwe comme commanditaire principal du meurtre de Floribert Chebeya et Bazana.

Il sied de noter que la Haute cour militaire siégeant au second degré sur ce dossier, avait rejeté le 19 janvier dernier, la demande de comparution de J. Kabila. Cette requête avait été soumise par les parties civiles.

Gaël Hombo/acturdc.com

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