Affaire Beya :« l’opinion s’en trouve désabusée par la légèreté dans le libellé des faits»(Claudel André Lubaya)

Le procès de François Beya et les autres personnes arrêtées sur les accusations d’atteinte à la sûreté de l’Etat a démarré ce vendredi 3 juin 2022 à la Haute Cour militaire, siégeant en matière répressive au premier dégré au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), ex-prison centrale de Makala.

Prenant la parole, le député national Claudel André Lubaya a dénoncé les faits portées par les prévenus en estimant qu’ils sont faibles au regard du sérieux qui entourait l’annonce de ces derniers. Dans une déclaration sur Twitter, l’ancien gouverneur du Kasaï-Occidental déclarait : « Tout ça, pour ça? De l’annonce avec FRACAS du fameux complot sur les antennes de RTNC aux ÉTRANGES préventions retenues à sa charge et au vu de la DÉBILITÉ des indices pourtant dits sérieux, l’opinion s’en trouve DÉSABUSÉE par la LÉGÈRETÉ dans le libellé des faits».

Et d’ajouter : « Les faits évoqués par l’accusation comme étant constitutifs de l’infraction d’atteinte à la sûreté de l’État sont tellement FAIBLES, ÉVASIFS, DÉCOUSUS et OBSCURS qu’ils anéantissent toute possibilité d’y accorder même un infime crédit. On ne fait pas ça à l’intelligence d’un pays».

En conclusion, Claudel André Lubaya renchéri : « A moins que la nation tout entière ait fait le choix des abysses comme territoire de sa prédilection, je me convaincs néanmoins que le droit, le vrai, fera de cette affaire, le procès de la dignité, de la liberté, de la réparation et du sursaut de la justice. Je le crois.»

Rappelons que François Beya a été arrêté à son domicile le 5 février dernier alors que le président Tshisekedi se trouvait au sommet de l’Union africaine où il remettait la
présidence de l’institution qu’il avait occupée pendant un an à son successeur le Sénégalais Macky Sall.

Il a été détenu dans les locaux de l’Agence nationale de renseignement (ANR), avant d’être transféré au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa.

4 de ses collaborateurs ont ensuite été arrêtés et transférés à la prison militaire de Ndolo le 4 avril dernier. Il s’agit de son directeur de protocole, un de ses assistants, son secrétaire personnel et un garde du corps.

Gaël Hombo/acturdc.com

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