63 personnes ont été condamnées à des peines lourdes à la suite de la répression sanglante à Goma.

Le tribunal militaire de garnison de Goma a condamné soixante-trois prévenus à de lourdes peines ce lundi 9 octobre, dans le cadre du procès relatif à la répression sanglante de Goma enregistrée le 30 août dernier. Huit personnes ont été condamnées à la peine de mort.

En revanche, 52 personnes ont été acquittées.

De nombreux adeptes de la secte Foi naturelle judaïque messianique vers les nations, appelés  » Wazalendo », et les acteurs de mouvements citoyens attendaient le sort de leurs proches depuis les premières heures de la matinée.

Le président du tribunal militaire de Goma, le major-magistrat Amsini Lazare, a prononcé la sentence de mort contre huit prévenus dont l’accusé principal, Ephrem Bisimwa, responsable de la secte la Foi naturelle judaïque messianique vers les nations.

D’autres accusés dans ces évènements du 30 août dernier, qui avaient coûté la vie à 55 personnes, ont écopé de peines allant de dix à vingt ans de servitude pénale principale. Huit femmes figurent parmi les condamnés.

Le tribunal militaire a acquitté 52 personnes et les a renvoyées de toutes poursuites judiciaires. Tout en calmant ses adeptes condamnés, Euphrem Bisimwa, entouré de ses avocats, a interjeté appel.

Le 30 août à Goma, des forces de l’ordre ont réprimé violemment une manifestation des adeptes de la secte la Foi naturelle judaïque messianique vers les Nations, qui se font appeler aussi « Wazalendo ». 

Des dizaines de personnes ont trouvé la mort, plus de 50 autres ont été blessées. Une centaine de manifestants ont été interpellés. Le verdict vient d’être rendu dans leur procès, qui a démarré le 1er septembre au tribunal militaire de garnison de Goma.

Des responsables militaires ont été arrêtés, puis condamnés et le gouverneur militaire du Nord-Kivu, rappelé en consultation à Kinshasa dans le cadre de cette affaire.

/radiookapi.net