La ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde de sceaux, Rose Mutombo, a adressé, le vendredi 26 novembre, une correspondance au procureur général près la Cour de cassation, dans laquelle elle s’oppose catégoriquement à la libération de Willy Bakonga, ancien ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, bénéficiaire d’une décision « irrégulière » découlant d’un « raccordement frauduleux » effectué par le procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, sur une décision présidentielle.
Pour Rose Mutombo, Willy Bakonga devra retourner en prison. « Le Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe a, par sa lettre du 25 novembre 2021, transmis au directeur de la prison centrale de Makala, la liste des personnes condamnées par les juridictions de son ressort, éligibles à la mesure de grâce, en y insérant même celles condamnées par la Cour de Cassation dont Monsieur Willy Bakonga Wilima », fait-elle observer dans sa lettre.
Pour la ministre de la Justice, l’acte du Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe illustre un excès de pouvoir qui porte atteinte à l’exécution de l’ordonnance présidentielle du 28 juillet 2021 portant mesure collective de grâce.
Pour ce faire, la ministre invitre procureur général à constater ce manquement grave et à tirer les conséquences qui s’imposent à l’endroit de son auteur, conformément aux dispositions légales en la matière et aux statuts des magistrats en vigueur.
« Les personnes condamnées par la Cour de cassation doivent être ramenées dans l’état où elles étaient, avant sa lettre, à la prison centrale de Makala », insiste Rose Mutombo.
Willy Bakonga,qui fait partie indument des personnes libérées par la mesure de grâce présidentielle, pourtant non éligible, doit donc retourner en prison./mediascongo.net