Les temps ne changent pas les hommes dit-on. Voyant venir les élections de 2023, le président Félix Tshisekedi aurait recouru à la cartouche fétiche après sa perte de vitesse. Désavoué par les siens pour un manque aigu dans la réalisation des promesses, l’homme de la Cité de l’Union Africaine (U.A) essayerait de monter sur les épaules du faiseur des rois pour sauvegarder sa place sur le fauteuil présidentiel après 2023. Si les prochains jours en diront encore plus, les initiés parlent déjà d’une chasse de la stabilité politique perdue. Pour certains analystes financiers, « la réalité financière degringolante du Congo détermine à 100% la mauvaise politique des autorités congolaises dans le secteur du marché de la production, de l’importation et de l’exportation ».
LA LIBÉRATION DE VITAL KAMERHE, UNE SORTE DE RÉCONCILIATION AVEC L’EST
Dans la vision de maximiser ses chances vers un second mandat à la tête de la République Démocratique du Congo, le président aurait-il choisi de libérer Vital Kamerhe ? Si pour certains, le choix d’accorder la liberté provisoire à Vital Kamerhe relève de la Cour de Cassation, une frange de la nation congolaise estime qu’il est question de choix purement politique. On accuse le président de la République Démocratique de vouloir se réconcilier avec le peuple de l’Est de la République, indubitablement acquis à la cause de son ancien directeur de cabinet Vital Kamerhe. « Sans Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi ne pèse pas du tout jusqu’à empocher un second mandat », a dit le philosophe Jean-Claude Hombo Iyabel. “ Pour gagner l’Est, le président ne peut que faire avec Vital Kamerhe”, ajoute Justin Shiruluire.
UN PEUPLE KASAÏEN DÉÇU PAR SON FILS
Dans le Kasaï en général, le temps de l’espoir laisse place à la désolation. Si les premières heures du premier mandat ont été applaudies par les ressortissants Kasaiens en général, l’évolution du temps laisse transparaître un désavouement qu’on ne pouvait s’imaginer. Félix Tshisekedi a, par ses multiples promesses non tenues, perdu la confiance de ses frères qui n’ont pour alternative que de constater le cheminement des faits.
Depuis son entrée en fonction, on peut noter que le président Félix n’a rien accompli dans son Kasaï natal. Les problèmes d’eaux potables et de l’électricité perdurent près 3 ans après l’accession du fils du sphynx à la magistrature suprême.
Les routes en état pitoyable, inquiètent les peuples du centre qui ont vu leurs espoirs se retourner contre eux-mêmes. Parlant du projet de la construction de la route Kananga- Mbuji-Mayi, le gouvernement Sama Lukonde fait savoir que l’exécutif serait très surchargé en y mettant la main et qu’il faudrait attendre jusqu’en 2023. Si certains estiment que cette déclaration est valable, les analystes politiques estiment que c’est pour avoir des nouvelles voix lors des prochaines échéances électorales que ce projet est mis en attente jusqu’en 2023.
KATUMBI, LE CHALLENGER DANGEREUX EN 2023
L’Union Sacrée pour la Nation (USN) plateforme mis en place par Félix Tshisekedi après son divorse avec le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila reste active sur le plan de la forme. Les réalités internes indiquent clairement que les partenaires du nouveau régime sont totalement en désaccord. Au cours d’une rencontre de la société juive d’Europe, Moïse Katumbi a déclaré être victime de la politique de Kinshasa. Ces propos de l’homme de Kashobwe, ses origines juives influeraient dans sa mise en écart lors des prochaines échéances électorales en République Démocratique du Congo. Des citoyens comme Noël Tshiani restent mécontents de voir les congolais nés des parents d’ailleurs occupé des fonctions régaliennes en RDC. Cependant, une frange de la population congolaise compte sur la bonne volonté du Charman pour atteindre son développement tant social, économique que politique. Moïse Katumbi reste un challenger N°1 pour l’actuel régime et ne cache pas ses ambitions.
Gaël Hombo/acturdc.com