« Urgence d’une solution politique pour résoudre la crise dans l’Est de la RDC : appel des États-Unis à l’action »

L’escalade de la violence dans la province du Nord Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a suscité des inquiétudes majeures, incitant les États-Unis à appeler à une solution politique plutôt qu’une intervention militaire.

L’Ambassade des États-Unis en RDC a exprimé son vif souci face à l’intensification des combats entre une coalition de groupes armés et le M23, qui a entraîné des pertes humaines, des déplacements massifs de civils, et des dommages matériels considérables. Dans une déclaration en date du 12 octobre, les États-Unis ont appelé les autorités de la RDC, la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) et la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est à renforcer leurs efforts pour protéger les civils de manière coordonnée.

Le gouvernement de la RDC a été invité à faciliter un accès inconditionnel de l’aide humanitaire aux populations affectées, étant donné le fardeau croissant que représente l’arrivée de nouveaux déplacés pour une réponse humanitaire déjà gravement sous-financée. Les États-Unis, en tant que premier donateur d’aide humanitaire en RDC, réaffirment leur engagement à soutenir les populations vulnérables et exhortent tous les partenaires à faire preuve de générosité.

L’Ambassade des États-Unis a insisté sur le fait que la crise dans l’est de la RDC nécessite une solution politique, plutôt qu’une intervention militaire. Elle a encouragé toutes les parties à respecter pleinement les accords conclus dans le cadre des processus de médiation régionaux récents, y compris le cessez-le-feu en vigueur depuis le 7 mars 2023. Les États-Unis utiliseront tous les moyens diplomatiques à leur disposition pour isoler et condamner ceux qui menacent la paix et la sécurité dans la région.

De son côté, l’Ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a également exprimé des préoccupations majeures lors d’un discours devant le Conseil de Sécurité de l’ONU le 28 septembre, mettant en évidence les actions du Rwanda dans la région. Elle a appelé les Forces armées de la RDC (FARDC) à mettre fin à leurs liens avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une relation qui préoccupait le Rwanda depuis longtemps. De plus, elle a exhorté le Rwanda à cesser son soutien au Mouvement du 23 mars (M23) et à se retirer du territoire de la RDC.

Les États-Unis ont imposé des sanctions à six individus pour leur contribution à l’escalade du conflit dans l’est de la RDC et ont inclus le Rwanda dans la liste des pays visés par la Loi sur la prévention de l’enrôlement d’enfants soldats. Cette mesure entraînera des restrictions sur certaines formes d’aide bilatérale à la sécurité américaine. L’Ambassadrice a souligné l’engagement des États-Unis à désigner d’autres individus et entités qui menacent la paix et la sécurité en RDC.

De son côté, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita, a fermement condamné l’escalade de violence dans le Masisi et appelé à la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda comme la seule solution viable au conflit. Elle a souligné le soutien de la MONUSCO aux processus politiques et aux opérations militaires conjointes pour parvenir au désarmement des groupes armés.

/actualité.cd