Le président de l’Assemblée provinciale du Kasaï, Aloïs Mushitu Ngenge a regagné mardi 8 décembre la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, après quelques jours passés à Kinshasa où il a pris part aux consultations du chef de l’Etat.
Au Rond-point Saint-André de la commune de Dibumba 2, le speaker de l’organe délibérant du Kasaï a été interpellé par une population en furie qui scandait des chants hostiles au gouverneur Pieme Tutokot, réclamant à tout prix son départ.
Le torchon brûlait déjà. Et le retour du président de l’Assemblée provinciale du Kasaï à Tshikapa a, du coup, relancé le débat sur la motion de censure contre le gouvernement Pieme.
Les députés signataires de la motion de censure, notamment Jean Calvin Minga Shanga et Joseph Kalombo, sont revenus à la charge. Ils se disent déterminés à remettre sur la table la motion de censure qui vise la déchéance du gouverneur Pieme.
Face à la presse, le président de l’Assemblée provinciale du Kasaï a promis de soumettre la motion à la plénière, la seule instance habilitée à trancher.
8 députés provinciaux, soit un quart du nombre de députés que compte la Chambre délibérative du Kasaï, ont signé fin octobre dernier une motion de censure contre le gouvernement Pieme, reprochant principalement au chef de l’exécutif provincial le détournement de 2.000.000 de dollars américains.
En plus, ils dénoncent l’attribution d’un marché public de gré à gré attribué à une « société de fait » dénommée « Master info » pour la construction du bâtiment jumelé devant abriter le gouvernorat et l’Assemblée provinciale.
La même société a gagné, par des voies opaques, le marché pour la construction de la résidence du gouverneur.
Pire que tout, les travaux n’ont jamais commencé et la société Master info demeure introuvable, ce qui provoque le courroux de députés provinciaux.
Ouragan FM/Acturdc.com