La Police nationale congolaise (PNC) a étouffé, samedi 14 novembre 2020, la marche de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) prévue dans la ville de Kalemie dans la province du Tanganyika. Les militants du parti présidentiel et leurs alliés sont descendus dans la rue pour soutenir les consultations du Chef de l’Etat. La Fédération provinciale de l’UDPS indique avoir informé les autorités de la Mairie avant l’organisation de la manifestation. Mais la police indique avoir agi pour maintenir l’ordre public.
Les nerfs sont arrivés à être tendus entre les militants de l’UDPS, et la police déployée au point de départ fixé à Kisebwe. Les militants affirment d’abord avoir été confrontés premièrement par un autre groupe des manifestants arrivés sur le même lieu pour une autre marche.
Ensuite, un nouveau front a été formé par les éléments de la police déployés sur le lieu. Enfin, les policiers ont recouru aux lacrymogènes pour disperser les militants.
La Président de la Fédération provinciale de l’UDPS/Tanganyika, Carine Muteta, indique que c’est leur droit de marcher.
« On les a informés. Cinq gens de PPRD étaient là-bas avec leurs calicots. La police s’attaquait seulement aux gens de l’UDPS. Vraiment, nous sommes déçus », a déploré Mme Muteta.
La Fédération de l’UDPS-Tanganyika affirme avoir enregistré des blessés dont le nombre n’a pas pu être défini.
Le Commandant provincial de la Police nationale congolaise, le Général Jean Yav Mukaya, indique pour sa part avoir agi pour maintenir l’ordre public qui a risqué d’être troublé avec la présence de deux groupes des manifestants.
« J’ai reçu les deux lettres de Maire de la ville interdisant des marches de l’Udps et de FCC. Quand on interdit ; on donne le travail à la police », a-t-il poursuivi.
Radio Okapi/Acturdc.com