Sud-Kivu: des sites miniers à Mwenga demeurent contrôlés et exploités par des militaires FARDC

Malgré la récente sortie médiatique du Gouvernorat de la province du Sud-Kivu, qui a démenti à travers sa cellule de communication, la présence des militaires dans les sites miniers du Sud-Kivu ; il n’est l’ombre d’aucun doute que des sociétés minières chinoises œuvrant en chefferie de Wamuzimu, dans le territoire de Mwenga notamment, utilisent jusqu’à présent des militaires de FARDC, dans les activités d’extraction des matières premières.

Selon le Gouvernorat de province, les images qui ont circulé sur internet, montrant des militaires dans des carrés miniers, sont « en majorité prises dans d’autres provinces, mais qui présentées comme celles des sites miniers du Sud-Kivu.» Ce qui est généralement faux, selon la cellule de communication.

Le Communiqué par le Gouvernorat précise que l’instruction à ce jour est qu’aucun élément des FARDC ne doit être impliqué dans les activités minières, notamment dans le territoire de Mwenga, Shabunda, Fizi et Kalehe, «sous peine des sanctions exemplaires».

«L’exécutif provincial et tous les membres du conseil provincial de la sécurité restent vigilants et sont plus que jamais déterminés à atteindre l’objectif de zéro militaire dans les activités minières au Sud-Kivu,» a-t-il précisé.

Mais différentes structures citoyennes du territoire de Mwenga qui se sont confiées à Laprunellerdc.info ce mardi 10 août 2021, disent encore une fois condamner la présence de ces militaires dans les carrés miniers, pourtant une pratique interdite par les lois du pays.

« Personne n’est autorisé à accéder à ces sites miniers où les chinois travaillent sous la surveillance des FARDC, à l’instar de Mitobo, Mbelekelo, Kitutu, Kibe, Sugulu, Bakango, Kabonge, etc« , a dit un membre de la Société Civile de Mwenga.

Une autre source indique que certaines personnes qui s’opposaient à cette pratique des entreprises chinoises; dont ORC, Regal Manning, Bluent Mineral, ont été arrêtés et emprisonnées sous la bénédiction de certaines autorités politico-administratives et militaires des FARDC de la place.

« Des habitants qui ont résisté contre ce pillage, ont été arrêtés et croupissent en prison à Bukavu. L’opinion dénonce la complicité des autorités dans ce dossier. Les activistes des Sociétés Civiles de Mela et  Lugushwa sont détenus à l’auditorat militaire de Bukavu, arrêtés par les mêmes militaires qui protègent les chinois, » affirme-t-elle.

Face à cette situation, ces organisations de la Société Civile plaident auprès du Gouvernement; de renégocier ses contrats avec ces sociétés minières chinoises qui exploitent des minerais dans le territoire de Mwenga sans que les communautés locales ne soient impliquées de près ou de loin.

« Des champs de culture sont ravagés, des étangs piscicoles et rivières pollués à cause des produits chimiques utilisés par ces chinois, et cela depuis plus d’une année et demi déjà, alors qu’elles ne respectent même pas les cahiers de charge qu’elles signent avec les communautés locales, » affirme par exemple l’Asbl Madini Mulimo na Maendeleo.

Laprunelle RDC via Acturdc.com

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