Plus d’un an après l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, des personnalités politiques, des organisations de la société civile dont l’Église catholique dénoncent des enrichissements « illicites et scandaleux » de nouveaux dirigeants. Le parti de Tshisekedi, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), veut enquêter et sanctionner, si possible, dans ses rangs.
Pour ce faire, une commission d’enquête a été mise en place au sein du parti pour notamment recevoir des preuves de ces allégations. « Nous avons levé l’option de mettre en place une commission qui doit mener des enquêtes pour recevoir aussi certaines preuves, puisque nous ne pouvons pas faire semblant comme si on gérait notre propre boutique. Nous gérons la République. À quoi va servir la lutte pendant 37 ans, si nous, on savait qu’une fois arrivés au pouvoir, nous allons faire ce que nous avons critiqué hier. », a déclaré au micro de RFI, Augustin Kabuya, secrétaire général ai de l’UDPS.
Pour rappel, un ancien candidat à la présidentielle du 30 décembre 2018 avait également accusé le clan Tshisekedi de faire main basse sur les minerais au Katanga. Des allégations énergiquement rejetées par l’UDPS. En mettant en place cette commission, l’UDPS veut laver son image. Mais le parti présidentiel tient à préciser dans un communiqué qu’elle ne « saurait accepter qu’un individu ou groupe d’individus ternisse l’image du parti et celle du président de la République, dans le seul but de détourner l’attention du peuple congolais de ce noble combat [37 ans de lutte]». Et Augustin Kabuya a précisé que si les allégations portées contre ses cadres ne sont pas fondées, des plaintes pourraient être déposées en justice contre ces personnes qui ternissent l’image du parti.
Digital Congo/Acturdc.com