Un groupe de femmes de l’organisation intercommunautaire de la province du Nord-Kivu et le mouvement « Rien sans les femmes ont manifesté le vendredi 17 février devant le siège de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie, contre la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Alors que s’y tenaient deux réunions de haut niveau sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ces femmes, exhibant le drapeau de la RDC, scandaient, entre autres, le slogan « la paix et rien que la paix ». Une façon pour elles de faire entendre leur voix pour le retour de la sécurité dans cette partie du Pays.
Interrogée par la Radio Okapi, Isabelle Pendeza, présidente du collectif des associations féminines pour le développement(CAFED), leur manifestation avait pour but non seulement de « montrer au monde entier que les communautés du Nord-Kivu sont la force, même, de la province » ; mais aussi de dire que « la guerre imposée à la RDC n’est pas communautaire, toutes les communautés vivent ensemble et il n’y a aucune communauté qui est soit disant visée ».
« Nous sommes venus en Ethiopie à l’occasion du sommet des chefs d’États de l’Union Africaine… Nous voulons aussi dire haut et fort que le silence complice de la communauté internationale doit interpeler l’UA », a-t-elle declaré.
Signalons que ces femmes, accompagnées des présidents de la société civile du Nord-Kivu et Sud-Kivu ainsi que d’un activiste de mouvement citoyen, ont déposé un mémorandum auprès des représentations à l’UA de la RDC, de l’Union européenne et de l’Afrique du Sud qui va présider le sommet des chefs d’Etat africains ce samedi 18 février.
Sur ce mémo, ce groupe de femmes de l’organisation intercommunautaire du Nord-Kivu et le mouvement « Rien sans les femmes manifestent leur attachement aux valeurs communautaires et du vivre ensemble au sein de la sous-région des Grands lacs.
Par ailleurs, la présidente du CAFED, Isabelle Pendeza, cite en particulier le vivre ensemble avec les communautés rwandaises.
« Les Congolais et les Rwandais resteront des peuples frères et nous devons toujours cohabiter ».
Et d’ajouter :
« Nous avons besoin de la solidarité africaine. Nous voulons une justice pour les massacres de kishishe et de partout » a-t-elle indiqué.
Kivin Arsène Bile et Radio Okapi
