Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 est monté au créneau le mercredi 11 mai dernier dans une déclaration pour dénoncer les limites de l’état de siège. L’homme de Panzi sollicite la mise en application de la volonté du Chef de l’État afin de trouver une voie de sortie de l’état de siège une année après son instauration par le président Félix Tshisekedi.
En effet, Denis Mukwege estime que l’état de siège n’a pas atteint ses objectifs d’autant plus que les meurtres continuent à se s’exécutent malgré la présence des autorités militaires dans la région de l’Ituri et du Nord-Kivu.
« Les derniers massacres sont insoutenables et démontrent une fois de plus que la stratégie militaire soutenue par le gouvernement congolais depuis un an est incapable de protéger les civils et de prévenir la répétition des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Cette mesure exceptionnelle qui restreint les droits et les libertés fondamentales déjà prorogée, à maintes reprises, par le Parlement n’a pas vocation à durer dans le temps et à être encore prolongée alors que l’insécurité est grandissante dans les deux provinces concernées et que son impact sur la protection des civils est négatif. Cet échec doit être acté sans plus tarder», a-t-il dit.
Il sied de noter que dans une réunion d’évaluation de l’état de siège tenue le 05 mai 2022, le président Félix Tshisekedi, en compagnie du premier ministre, de quelques membres du gouvernement et des notables des provinces sous l’état de siège avaient évalués la possibilité de remplacer la mesure constitutionnelle. Le Chef de l’État avait annoncé la venue dans les prochains jours d’une table ronde afin de trancher une fois pour toute sur la continuité ou non de l’état de siège.
Gaël Hombo/acturdc.com
