Les divergences idéologiques graves qui caractérisaient l’élite politique congolaise après l’indépendance de la RDC en 1960 laissent de plus en plus place à un climat de dialogue nationaliste depuis l’avènement de la nouvelle génération à la tête des institutions politico-administratives. Initiateur du Front Patriotique 2023, le député national Steve Mbikayi appelle tous les politiques qui s’imposeraient à sa vision d’un référendum ou révision constitutionnelle consistant à supprimer les institutions budgétivores à venir défense leur position. Proche du pouvoir de la Cité de l’Union Africaine, l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) aimerait avoir un tête-à-tête avec Olivier Kamitatu et tous les autres leaders opposés à sa vision pour trouver un terrain d’entente.
Ce tête-à-tête, en forme de débat télé, serait un moyen simple et rapide qui permettrait au citoyen primaire de prendre une décision salutaire pour l’avantage du pays. Un tête-à-tête médiatisé, estime le spécialiste politique Gilbert Kalala, professeur des universités, éclairait le peuple et permettrait à la population congolaise de se faire une idée claire sur la qualité du gestionnaire public congolais en 2022. Dans un terrain où les carnivores politiques restent éternellement en veilleuse, rajoute t-il, seule un dialogue ouvert au public réglerait les antagonismes.
Pour Steve Mbikayi, “le débat contradictoire innovant sur la question du référendum constitutionnel est d’une importance extrême. Supprimer les institutions publiques budgétivores, restaurer le septennat, accepter la double nationalité, maintenir un tour à la présidentielle et d’autres questions qui fâchent se doivent d’être vues par les citoyens dont le sens à servir la nation est au-delà des intérêts personnels, ndlr”.
Pour Olivier Kamitatu, cadre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, la question du référendum constitutionnel n’a pas lieu d’être pour le moment. La nation congolaise a, estime t-il il y a quelques jours, besoin d’un leadership éclairé sur la gestion publique, et non d’un tous ces changements qui nuirait à la fragile unité que vit le pays pour l’instant. Le proche de l’ancien gouverneur du Katanga taxe les autres d’apprentis-sorciers, car dit-il, leur quête risquerait de jeter le pays dans l’abîme et tuer les espoirs de tous ces jeunes gens qui travaillent durement pour le développement de cette grande nation.
Si le camp Katumbi s’érige en opposant N°1, la question de la révision constitutionnelle s’est déjà fait quelques adeptes, adeptes qui ne disent que travailler pour le bien du pays. Répondant à Kamitatu, Noël Tshiani a dénoncé une classe politique qui chercherait à profiter des lacunes de l’actuelle constitution pour se faire une place sous le soleil. Pour le politique, la loi-mère congolaise de l’ère a été l’œuvre de certains chefs de guerres dont notamment Jean-Pierre Mbemba et Azarias Ruberwa.
Pour le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, indiquait t-il au micro de la presse internationale lors de son passage aux États-Unis d’Amérique, “le pays ne va adopter que les réformes qui mettent en valeur la nation et le peuple congolais. Le bien du peuple congolais est beaucoup plus supérieur aux intérêts personnels d’une quelconque classe politique, ndlr”.
Gaël Hombo/acturdc.com