Le prix Nobel de la paix 2022 Denis Mukwege est monté au créneau pour dénoncer la résurgence du Mouvement du 23 Mars (M23) dans la partie Est de la RDC. Il dénonce la perpétuation des massacres malgré l’état de siège décrété dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri par le président Félix Tshisekedi le 06 mai 2021.
Pour le fondateur de la fondation Mpanzi, il s’agirait d’une guerre oubliée. Les mesures édictées par les autorités congolaises ont manifesté leurs faiblesses dans cette partie du pays. Malgré l’état de siège, le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. La résurgence du M23 est la preuve de l’inefficacité de l’état de siège.
« Guerre oubliée : Malgré l’état de siège, la situation sécuritaire continue de se dégrader, et les massacres des Congolais se poursuivent chaque jour», a-t-il dit.
Et d’ajouter : « Il faut mettre fin à l’intensification des activités de la rébellion du M23 dans le Territoire de Rutshuru sans tarder.»
En conclusion, le docteur Denis Mukwege donne une piste de solution : « Pour enrayer le cycle infernal des violences et instaurer des relations de confiance mutuelle entre pays voisins, l’Etat congolais ne doit plus accepter que les Etats de la région soutiennent ou fournissent une assistance au groupe armé M23.»
Pour rappel, le groupe armé M23 dissous en 2013 a fait une résurgence en lançant une attaque contre deux localités dans le Rutshuru dans la nuit du 27 au 28 mars dernier. D’après les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, l’attaque a été l’œuvre de l’armée Rwandaise.
Pour palier à cette question, une question orale avec débat a été adressée au ministre de la défense, Gilbert Kabamba Kurhenga par le député national Juvenal Munubo. L’élu du peuple voudrait avoir des réponses satisfaisantes sur les affrontements entre les membres du M23 et les FARDC, d’une part, et d’autre part, la mise en lumière des raisons de la résurgence de ce mouvement défait depuis 2013.
Gaël Hombo/acturdc.com
