Sama Lukonde est donc devenu Sama « Fusible ». A la (dé)faveur de la crise économique, on ssiste à un retour express à la classique répartition des rôles entre le président de la République qui prend ses distances et le Premier ministre poussé sur le devant de la scène. Sama Lukonde voué au rôle de bouclier. Un bouclier il est vrai criblé, percé de flèches, au point de ressembler à une passoire. Voilà qui ne lui promet pas une conséquente longévité. Il est vrai que, cible de tant d’attaques, Sama Lukonde doit payer pour toutes les colères – elles sont nombreuses à s’être accumulées -, et pour toutes les fautes, en particulier celles du chef de l’Etat qui ne sont pas minces, mais aussi les siennes qui sont de tailles XXL !
Les interventions des acteurs politiques, tel Noël Tshiani sont révélatrices. Celui-ci en effet ne se privait de rappeler combien le gouvernement Sama Lukonde passe à côté de l’essentiel depuis son investiture par l’Assemblée nationale.
« Les interpellations successives des ministres à l’assemblée nationale (economie, intérieur et PTNIC) finiront par prendre le dessus sur le gouvernement paniqué», dit cet ancien candidat à la présidentielle de 2018 , qui exprime tout ses inquiétudes par rapport à la suite des événements.«La paralysie qui s’en suit, ne profite pas au pays embourbé dans des défis nécessitant des actions courageuses », a-t-il conclu.
Même sentiment d’exaspération du côté des élus membres de l’Union Sacrée qui, de surcroît, tiennent Sama Lukonde « pour un traître à sa famille », dont l’unique objectif était de « déstabiliser le pouvoir ».
« Lorsque le Chef du gouvernement a échoué sur les grands dossiers qui concernent nos concitoyens, il est urgent de pousser ce gouvernement à la porte en signant une motion de défiance. Nous, en tant qu’élus, aurons des comptes à rendre dans nos bases», estime le député national André Léon Tumba, cadre de l’UDPS.
Le gouvernement Sama Lukonde a échoué de gérer des dossiers importants. La flambée des prix a emporté le ministre de l’économie nationale. Jean-Marie Kalumba est pourtant considéré comme un bouc-émissaire car les décisions sont prises en conseil des ministres.
Ce qui est sûr, quasiment, c’est qu’un Premier ministre contraint à un recul d’ampleur ne reste pas longtemps à la primature. Ainsi en fut-il de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui lui aussi fut mis à la rue…par la rue !
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