Les professeurs, les chefs de travaux et les assistants annoncent le début d’une grève sèche dès ce mercredi 5 janvier, jour prévu pour la rentrée académique 2021-2022, sur toute l’étendue du pays. Ils réclament, comme depuis, l’amélioration des conditions socio-professionnelles.
À l’issue d’une réunion lundi 3 janvier, le réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO) dit « constater avec amertume la mauvaise foi manifeste du gouvernement de la république qui continue à maintenir les professeurs dans des conditions de vie et de travail d’une précarité sans pareil ».
Cette grève enclenchée a une durée de 21 jours, renouvelable après évaluation. Toutefois, ils affirment rester ouverts à « tout échange de nature à apporter des réponses concrètes aux revendications légitimes
Les récentes nominations dans quelques établissements de l’ESU s’ ajoutent dans le lot des revendications. Le RAPUCO fustige cette mise en place qui, selon lui, ne respecte pas les textes légaux.
« S’agissant des récentes nominations, autant que des précédentes, le RAPUCO constate également que non seulement celles-ci ne respectent pas les principes de promotion établis par les textes légaux et règlementaires mais aussi qu’elles se caractérisent par des mouvements du personnel de nature à compromettre la paix sociale chèrement acquise au sein de certains établissements de l’ESU », dit le communiqué du RAPUCO.
Le 23 décembre dernier, le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire avait procédé à la signature d’un arrêté portant désignation et nomination des comités de gestion dans quelques établissements de l’ESU. Cette décision avait suscité des remous jusqu’à ce que le premier ministre ait ordonné sa surséance pour permettre « une dernière harmonisation de vues le ministre de l’ESU ».
Du coup la cérémonie de remise et reprise programmée pour 29 décembre n’a pas eu lieu sur exécution de la décision du premier ministre. Pendant ce temps, le ministre de l’ESU a pris des mesures conservatoires à l’égard des comités de gestion concernés notamment la suspension des recrutements et du mouvement du personnel, la suspension de la sortie de fonds, l’interdiction d’engagement de l’établissement auprès des tiers et s’abstenir de tout acte ou propos pouvant porter atteinte à l’ordre public et à la paix sociale./actualité.cd