Une femme ukrainienne, selon les témoins, a été vue en train de battre deux jeunes enfants ce jeudi 5 novembre au bord de la piscine de l’hôtel Pullman. Alertée, la police est arrivée et a été obligée d’embarquer la femme pour l’entendre sur procès-verbal.
L’histoire se déroule en début d’après-midi à l’hôtel Pullman de Kinshasa. Au bord de la piscine, une dizaine de personnes entourent une femme qui avait été surprise quelques minutes plus tôt en train de taper sur deux mineurs.
« Choqués par les gifles qu’elle donnait aux enfants sous le soleil, nous nous sommes rapprochés d’elle pour l’interpeller mais elle n’a pas voulu nous entendre, nous avons contacté la police”, a expliqué un témoin à ACTUALITE.CD.
Un homme, congolais, se réclamant époux de cette femme et père des enfants, se place en obstacle pour empêcher la police d’embarquer sa compagne.
Incompréhension entre le couple et la police : le compagnon de la femme interpellée menace de porter plainte et contacter l’ambassade. Il hausse le ton face à la police. Cette dernière s’est sentie obligée d’arracher les enfants des mains de leur présumée mère avant de conduire celle-ci au poste de police.
« Nous allons enquêter pour savoir si ce sont vos enfants », réplique la cheffe de l’équipe de la police promettant d’envoyer l’Officier de police judiciaire pour établir le procès-verbal sur place.
« Pour l’instant je la mets dans le véhicule, et le reste on verra après », a conclu la police.
La femme ne parle ni français, ni lingala, a constaté le reporter d’ACTUALITE.CD. Quelques témoins de la scène ont proposé à la police d’enregistrer leur témoignage.
« Tout semble à croire qu’il s’agit des enfants adoptés, ou alors le couple n’est que “le porteur”, car une mère ne peut traumatiser les enfants ainsi », se désole un des témoins sur le lieu.
Environ 300 millions d’enfants âgés de 2 à 4 ans à travers le monde sont victimes d’agressions psychologiques et/ou de punitions physiques au sein même de leur foyer, de la part des personnes qui s’occupent d’eux, indique un rapport de l’Unicef publié en 2017.
Pour éliminer la violence envers les enfants, l’UNICEF avait ainsi appelé les gouvernements à prendre immédiatement des mesures, notamment appliquer le programme INSPIRE, élaboré et promu conjointement par l’OMS, l’UNICEF et le Partenariat mondial pour mettre fin à la violence envers les enfants.
Actualité.cd/acturdc.com