Le député national Jean-Pierre Kayembe, a, au cours d’un échange avec sa base à Kananga au Kasaï-Central, proposé la tenue des élections en 2025 en lieu et place de 2023.
Pour ce député national élu sous le label de l’Alliance des Forces Démocratique du Congo (AFDC), le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi doit bénéficier de 2 ans de plus pour récupérer le retard qu’il a connu lors des tourbillons avec le Front Commun pour le Congo (FCC), son ancien allié.
« Je sais que Félix Tshisekedi n’a pas pu bien travailler car, il a passé deux ans de combat avec les gens du FCC. Après les deux ans passés, l’insécurité est devenue grandissante, la maladie de coronavirus s’est ajoutée, il n’a pas bien travaillé. Pour moi et vous qui êtes ici, donnez lui encore deux ans, pour qu’il fasse ce qu’il n’a pas pu faire. Que personne ne vienne vous tromper qu’on aille aux élections en 2023. Pour nous, les élections c’est en 2025 », a-t-il déclaré le samedi 26 juin 2021, sous les ovations du public.
Il ajoute que les deux années que Félix Tshisekedi devrait bénéficier sont pour la construction des routes, l’électrification du pays et plus particulièrement le Kasaï-Central, et la disponibilité de l’eau.
Quant à savoir le fondement juridique de cette prise de position, ce juriste explique « qu’il n’y a pas moyen d’organiser les élections dans le délai » et affirme que « selon la constitution, c’est le chef de l’État en fonction qui va rester au pouvoir ».
« Le fondement juridique c’est d’abord la constitution qui dit, lorsqu’il y a impossibilité d’organiser les élections, le président en fonction reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu. Actuellement, c’est difficile qu’on puisse élire un président, pourquoi ? Parce que la loi sur la CENI n’est pas encore promulguée par le chef de l’État, la loi électorale n’est pas promulguée, la révision constitutionnelle n’est pas effective, le recensement, la révision du fichier électoral. Donc, la sommation de tout ça fait qu’aujourd’hui c’est pratiquement impossible qu’on puisse tromper les congolais qu’en 2023, il y aura élection. D’ailleurs, l’argent pour organiser les élections n’est pas là », a-t-il ajouté.
Il sied de rappeler que la question sur la tenue des élections divise la classe politique congolaise. Pour certains, il y a des doutes sur l’organisation des échéances électorales mais, le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi avait au cours d’une de ses communications, rassuré qu’il y aura élections en 2023.
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