Le président Félix-Antoine Tshisekedi a appelé le gouvernement à se déployer pour l’effectivité du retrait « échelonné, responsable et durable » de la mission des nations unies pour la stabilisation de la RDC à l’échéance 2024 tel que élaboré par le comité bipartite en rapport avec la résolution du conseil de sécurité de l’ONU.
Pour Félix Tshisekedi, l’appui de la communauté internationale n’est pas la « solution définitive à nos crises et ne peut se prolonger à l’infini, au risque d’anesthésier les dynamismes internes ».
« Les Congolais apprécient le travail accompli par les Nations Unies au Congo à travers, la Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo, MONUC, devenue Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République Democratique du Congo (MONUSCO). A l’heure actuelle, cette mission de maintien de la paix est l’une de celles qui auront le plus durée, la plus importante en hommes des troupes, et en termes de coûts, déployée dans le monde. Cependant, il est essentiel que nous comprenions tous que la résolution des problèmes du Congo relève d’abord de la responsabilité des Congolais eux-mêmes. Par conséquent, l’appui de la communauté internationale n’est pas la solution définitive à nos crises et ne peut se prolonger à l’infini, au risque d’anesthésier les dynamismes internes », a affirmé Félix Tshisekedi dans son speech à l’ouverture de la 12ème conférence diplomatique samedi dernier à Kinshasa.
M. Tshisekedi a, par ailleurs, martelé que l’Etat congolais doit assumer ses charges régaliennes.
« Nous devons nous prendre en charge et promouvoir, nous-mêmes, des perspectives de paix et de stabilité institutionnelle durables. C’est pourquoi, toutes choses restant égales par ailleurs, la mise en œuvre effective du plan de transition pour le retrait échelonné, responsable et durable de la MONUSCO de notre pays, élaboré par le comité conjoint RDC-MONUSCO en application de la Résolution 2556/2020 du Conseil de sécurité de l’ONU, est une exigence de responsabilité à laquelle j’attache une importance particulière. Je demande au Gouvernement de la République de s’y atteler pour qu’à l’échéance de 2024 convenue, l’État congolais assume pleinement la responsabilité de ses charges régaliennes », a-t-il déclaré.
La mandat de la MONUSCO a été prolongé jusqu’en décembre 2022. Le 15 septembre 2021, le premier ministre Sama Lukonde avait co-signé le plan de transition pour la sortie échelonnée de la MONUSCO, avec Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC. Ce document de 18 jalons contient des indicateurs de la mise en œuvre du retrait graduel, responsable et durable de la MONUSCO à l’horizon 2024.
En décembre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU demandait instamment à la MONUSCO de se retirer de la province du Tanganyika d’ici à juin 2022 et de consolider sa présence en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, trois provinces où des conflits ouverts persistent, tout en poursuivant ses bons offices et de son travail de renforcement des institutions à l’échelle nationale, tel que le prévoit la stratégie commune, y compris en ce qui concerne le maintien d’un dispositif d’alerte et de réponse rapide.
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