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Le dossier relatif à la situation de la hausse des prix de la farine de maïs dans les espaces Grand Katanga et Grand Kasaï a été adopté lors de la 98e réunion du conseil des ministres après sa présentation par le VPM, ministre de l’économie nationale Vital Kamerhe.
Concernant ce dossier, il a rappelé le triple objectif de la mission qu’il a conduit du 1er au 5 mai 2023 respectivement en Afrique du Sud, Zambie et à Lubumbashi au terme de laquelle il a après différentes réunions notamment celle de la commission Ecofin élargi et celle de la conjoncture économique présidée par le premier ministre présenté quelques recommandations.
Celles-ci portent d’abord sur les mesures urgentes à prendre pour soulager les besoins urgents en approvisionnement, ensuite sur des mesures structurelles à prendre visant à améliorer la production locale et régler le problème dans la durée.
Concrètement, ces recommandations portent sur :
• l’accompagnement des importateurs locaux de la farine de maïs et du maïs en grain sans les évincer avec une commande symbolique du gouvernement pour accroître l’offre disponible et répondre dans l’immédiat à la demande urgente et pressant de cette denrée. Les modalités pratiques de cet appui du gouvernement seront définies par le ministère de l’économie nationale avec les gouverneurs des provinces concernées ;
• la suspension pour une durée de six mois de tous les droits, taxes et redevances, parafiscalités sur l’importation de maïs afin d’inciter les importateurs locaux à accroître leur volume d’importation ;
• la suspension des droits taxes et redevances à l’importation des intrants et engins agricoles pour réduire le coût de revient et soutenir la production locale ;
. l’élaboration conjointe avec les producteurs locaux, fermiers d’un plan d’urgence d’accroissement de la production locale de maïs assorti d’objectifs quantitatifs pour la prochaine saison agricole ;
• les modalités de l’accompagnement du gouvernement seront définies avec le ministère de l’agriculture et celui de petites et moyennes entreprises ;
. la constitution des réserves stratégiques en produits de première nécessité pour prévenir à tout moment l’apparition de crise de ces genres ;
• l’élaboration urgente du plan de ramassage de la production de maïs dans les espaces Grand Katanga et Grand Kasaï dont les modalités pratiques sont à définir par les autorités provinciales avec la collaboration de la SNCC, des producteurs locaux ;
• l’accompagnement du Service National à travers le ministère de l’agriculture pour renforcer ses capacités de production et accroître sa productivité ;
• le renforcement de la surveillance du marché avec des outils d’alerte adéquats pour anticiper sur les éventuelles pénuries, décourager les pratiques des prix illicites et celle de rétention des stocks ;
• le soutien à la recherche locale en matière agricole de pêche, et l’élevage notamment en faveur de l’INERA ( Institut national d’étude et recherche agronomiques)
• la mise en place d’un comité technique pour un suivi rapproché et une évaluation des mesures gouvernementales qui seront adoptées dans le cadre de ce dossier
La région du Katanga fait face à une crise criante de maïs. Depuis plus d’un mois maintenant, le sac de 25 kilos de maïs se négocie entre 75 à 100.000 francs congolais. Une situation qui tend à perdurer. Une mission gouvernementale vient d’être effectuer dans le Grand Katanga et à l’étranger afin de trouver des voies et moyens pour régler cette situation.
Bien avant le déplacement sur terrain, le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Vital Kamerhe avait attribué en conseil des ministres vendredi 21 avril 2023 la hausse du prix de maïs à la faible production locale de ce produit agricole. Outre, la faible production locale, Vital Kamerhe avait noté plusieurs autres causes exogènes dont la réduction de l’offre zambienne et le cout élevé d’importation de cette denrée d’Afrique du Sud et la détérioration du climat dans la région. Il avait assuré travailler, au niveau de la commission économique et financière du gouvernement pour apporter une solution à cette question de rareté de maïs au pays.
Actualité.cd